C’est étrange, je n’ai jamais aimé le football et le fait d’avoir passé une bonne partie de ma vie à côté de le stade Jalisco ne m’a jamais réjoui, surtout les jours de match et pire encore si c’était un classique. Les français s’en souviendront de ce stade parce que c’est là qui s'est déroulé le match Brésil vs France aux quarts de finale de la coupe du monde du 1986, à Guadalajara, match gagné par la France lors de la séance de tir au but après prolongations, mais comme je n’étais qu’une petite fille, je ne m’en souviens guère . Il y a des âges dans les quelles un match –et tout plein d’autres choses- ne nous intéressent guère.
Recuerdo
la expresión de agradable sorpresa que tenía la gente al enterarse que vivía
junto al estadio: “oh, que chido!” como si fuera algo realmente fenomenal tener
que soportar el efecto de masa con su consecuente ruido, los pleitos, la barbarie de una circulación imposible -donde
el sentido de las calles se transformaba en aquél que convienera a uno u otro
conductor-, las toneladas de basura y aficionados borrachos defecando en
cualquier oscuro rincón en el estacionamiento improvisado -porque se rentan
cocheras y también las banquetas...
yo soy tapatío |
Je me souviens de l’expression d’agréable
surprise qu’arboraient les gens en apprenant que j’habitais à côté de le stade:
« oh, c’est trop cool ! » comme si c’était vraiment merveilleux
d’avoir à supporter l'effet de masse avec le conséquent bruit, les bagarres, la barbarie d’une circulation
impossible –où le sens des rues devenait celui qui arrangeait à l’un ou l’autre
automobiliste -, les tonnes d’ordures et des supporters bourrés en train de
chier n’importe dans quel sombre recoin dans le parking improvisé – parce que
les places de parking des particuliers sont à louer de même que les trottoirs…
Como
odié esa época! Y sin embargo... No sé si sea el tiempo o la distancia –quizas los
dos-, pero hoy, al ver en fotografía esa tan familiar estructura de concreto, me
quedo con un dejo de nostalgia y entonces vuelven a mí las tardes del verano cuando regresaba
a casa caminando bajo la lluvia desde la prepa 11. Aquella vez que tuve que correr
bajo el granizo hasta encontrar un refugio porque era imposible llegar hasta mi
casa sin que me descalabrara de lo grandes que estaban. Y los días soleados en
que nos apropiabamos del estacionamiento vacío para que mi papá me enseñara a
manejar... Esperar la 622 y los encuentros y desencuentros de mi primer
verdadero amor en una historia como de novela que jamás tuvo el final que pensaba.
La disputa de antología con mi mejor amigo. Volver con mi madre después de
surtir la despensa en la abarrotera del barrio de la “Perdida”, “de la Calzada
p’allá”, como dirían algunos. Y sí, también los días de partido y aquella algarabía
de puestos ambulantes, revendedores y gente haciendo cola para entrar. Las tortas
ahogadas, los lonches calientes, los cacahuates cocidos y las guasanas... Cómo olvidar todo eso? Si durante años recorrí
tantas y tantas veces Monte Casino -hoy Fidel Velazquez- y también la Calzada...
Torta ahogada |
Ça fait quelques années que mes
parents ont déménagé et encore plus longtemps que je n’ai pas mis un pied dans
le coin. La dernière fois que j'y suis allée les choses avaient beaucoup changé, maintenant il
faut mettre des grilles y plusieurs groupes de policiers qui font des fouilles
pour éviter les confrontations entre supporters et, pour pouvoir parcourir
cette « zone de guerre » il fallait justifier que je voulais juste
rentrer à la maison, de l’autre côté. Comment c’est dommage que maintenant ce
soit ainsi, mais les beaux souvenirs seront toujours là à chaque fois que je
regarde ou pense au Stade Jalisco, parce que même si je ne le voulais pas, il fait déjà partie
de moi.
Si,
crecí en la colonia Independencia, por ahí a un lado del Estadio. Hoy vivo en
Francia pero yo soy y seré siempre de Guadalajara...
Oui, j’ai grandi dans le quartier Independencia, quelque part à côte de le Stade. Aujourd’hui j’habite en France mais je suis et je serai toujours de Guadalajara...
* Un vieux quartier de Guadalajara.
** Expression péjorative qui sous entend que les quartiers du côté droit de la Calzada Independecia sont pauvres.
*** La Calzada est un des axes les plus anciens et importants de la ville et la traverse du nord au sud. Par ailleurs, le Stade Jalisco se trouve dans le croisement de la Calzada Independencia et l'avenue Fidel Velazquez.
Bonjour,
RépondreSupprimerJuste un petit détail qui vaut son pesant d'or, ma chère Jess, nous gardons effectivement un souvenir ému de cette rencontre de 1986, pour une raison aux antipodes de celle évoquée, à savoir notre victoire à l'issue des prolongations, contre la grande équipe du Brésil menée par Zico et Socrates.
Nous fûmes effectivement éliminés, lors du match qui suivit, par notre adversaire de toujours, l'Allemagne.
J'ai eu plaisir, en ce mois de Juillet 2014, d'effectuer un pèlerinage en ces lieux, emprunt d'une grande émotion.
Bien à toi, et au plaisir !
Hasta luego, Hervé de Lyon.
Bonjour Hervé, je vous prie de bien vouloir m'excuser de cette méprise, vous avez tout à fait raison et j'aurais dû me renseigner un peu mieux au sujet du résultat final de ce fameux match, je corrige donc mon erreur. J'étais partie plutôt dans mes souvenirs personnels liés à ce lieu et j'ai laissé passer de coté l'exactitude de l'anecdote, merci de me l'avoir fait remarquer. Voilà une preuve de plus que le sport et moi, ça fait toujours deux!
RépondreSupprimerMerci de votre commentaire et a bientôt!
PS. Je vous envie, moi aussi j'aurais aimé faire un pèlerinage sur ces lieux mais pour bien d'autres raisons ;)