lundi 26 août 2013

El descanso prohibido / Le répos interdit

De la serie : "Las pequeñas (y grandes) tribulaciones de una buena madre mexicana" 

De la série :« Les petits (et gros) tracas d’une bonne mère mexicaine» 

Me concedo un día libre y Petit Monstre queda a la merced consentidora de sus abuelos paternos. Por hoy nada de “mamá” multiplicado al infinito ni de limpiar “accidentes” ligados a la aventura de por fin decirle adios a los pañales, de encontrarme cubierta de manchas de chocolate o lo que sea ni lanzar miradas asesinas tratando de persuadirlo de no hacer la travesura que, como adivino, le acaba de pasar por la mente.

Je m’octroie un jour de congé et petit Monstre reste à la gâteuse merci de ses grands parents. Rien que pour aujourd’hui pas de « maman » multiplié à l’infini ni de nettoyer les « accidents » liés à la grande aventure de dire au revoir aux couches-culottes, de me retrouver couverte de tâches de chocolat ou autre ni avoir à jeter des regards tueurs en essayant de le persuader de ne pas faire la bêtise que, comme je devine, vient de lui traverser l’esprit.

No, nada de gritos eufóricos que me impidan escuchar a mi interlocutor en el teléfono ni de arriesgarme a terminar en el hospital al tropezarme con algún block de Légo, peluche o cochecito que anden rodando por ahí o soportar los mismos episodios de Barbapapa. Silencio, sólo quiero el silencio, caer en un estado semi comatoso en las confortables profundidades del sillón y al diablo con el quehacer -aunque también éste me reclame a gritos. 


Non, pas de cris d’euphorie m’empêchant d’entendre mon interlocuteur au téléphone ni de risquer de finir aux urgences à cause de trébucher avec un bloc de Légo, peluche ou petite voiture qui traîne quelque part ou encore avoir à supporter pour l’énième fois les mêmes épisodes de Barbapapa. Silence, je ne veux que le silence, tomber dans un état à moitié comateux dans les confortables profondeurs de mon canapé et au diable le ménage –même si lui aussi me réclame désespérément. 

Mi cuerpo se quiere abandonar al sueño pero justo cuando empiezo a caer en los dulces brazos de Morfeo, el pequeño alien que vive en mi vientre, decide que es un buen momento para entrenarse, estirarse y remolinearse con una vivacidad que me sobresalta. Y la posición que conviene perfectamente a mi actual fisonomía ballenesca no es del agrado de Miss Candy que lo manifiesta con una fuerte presión en mis costillas con... la cabeza, los codos, los pies?! Imposible de saberlo y de todos modos poco importa pues el hecho es que he de ceder a la exigencia y encontrar alguna otra poscisión no pocas veces incómoda o hasta extraña.

Mon corps veut s’abandonner au sommeil mais alors que je suis en train de tomber dans la douce étreinte de Morphée, le petit alien qui habite dans mon ventre, décide que c’est un bon moment pour s’entraîner, s’étirer et remuer avec une vivacité qui me fait sursauter. Et la position qui convient parfaitement à mon actuelle physionomie de cachalot n’est pas du goût de Miss Candy qui le manifeste en exerçant une forte pression sur mes côtes avec sa… tête, ses coudes, les pieds ?! Pas moyen de le découvrir et de toute façon peu importe, car c’est un  fait que serai obligée de céder à son exigence et de trouver une autre position souvent peu confortable et parfois même bizarre. 

Pero con todo, al cabo de un rato consigo, si bien no hacer la siesta reparadora que tanto anhelo, de menos reunir la fuerza suficiente para controlar mis brazos y lavar esos trastes cuya imagen no me deja de atormentar. “Solo haré eso y ya” –me digo sin convicción- pero una cosa me lleva a otra y empiezo a buscar otra forma de acomodar la cocina. 

Malgré tout, au bout d’un moment j’arrive quand même, si ce n’est pas vraiment faire la sieste réparatrice dont je rêve, j’arrive au moins à  rassembler assez de forces pour maîtriser mes bras mous et faire la vaisselle dont l’image me tourmente en permanence. « Je ne ferais que ça et puis c’est tout » -je me dis sans conviction- mais une chose entraîne l’autre et je commence à concevoir un autre aménagement de la cuisine.

El día llega a su fin, Petit Monstre dormirá con sus abuelos y normalmente podré pasar una noche tranquila sin que venga a arrancarme de la cama a las cuatro o cinco de la mañana porque quiere hacer/hizo pipi... y ver a Barbapapa. No habrá estira y afloja para que regrese a su cuarto y se vuelva a dormir porque no son horas ni de ver la tele ni de estar danzando. Pero si Miss Candy se muestra comprensiva y permanece tranquila la mayor parte de la noche, un grito imaginario –y al que, cual rehén de largo tiempo estoy condicionada- resuena en mi cabeza y me despierta con el mismo reflejo semi incosciente ya lista para salir tambaleandome de la cama. La razón et M’sieur D. me recuerdan que Petit Monstre no está y que puedo volver a hundirme en mi almohada pero entonces, la lista de cosas por hacer empieza a revolotear como un puñado de murciélagos en mi mente. 

Le jour se termine, Petit Monstre dormira chez papy et mamie et normalement je pourrai avoir une nuit calme sans qu’il vienne m’arracher du lit à quatre ou cinq heures du matin parce qu’il veut faire/a fait pipi… et regarder Barbapapa. Je n’aurais pas à mettre des heures pour le persuader de retourner dans sa chambre et se rendormir parce ce n’est pas l’heure ni de regarder la télé et encore moins de traîner hors du lit. Mais même si Miss Candy se montre conciliante et reste plutôt calme presque tout au long de la nuit, un cri imaginaire –et auquel je suis conditionnée tel un otage de longue date- résonne dans ma tête et me réveille avec le même réflexe à moitié consciente, prête à sortir tout en trébuchant de mon lit. La raison et M’sieur D. me rappellent que Petit Monstre n’est pas là et que je peux replonger dans mon oreiller mais c’est alors que la liste de choses à faire commence à voltiger dans ma tête telle une poignée de chauve-souris.  

El despertador suena y M’sieur D. me confiesa que si yo creí escuchar a Petit Monstre, él lo imaginó practicamente entrando a nuestro cuarto. Y dejo escapar un suspiro pensando que, en definitiva, cuando se es padres, el descanso, el real, parece que se vuelve algo prohibido...

Le réveil retentit et M’sieur D. m’avoue que si j’ai cru entendre petit Monstre, et bien, il l’a carrément imaginé en train de pénétrer dans notre chambre. Et je laisse échapper un soupir en pensant que, définitivement, quand l’on devient parents, le repos, le vrai, devient apparemment quelque chose d’interdit…  

lundi 19 août 2013

En un extraño día de verano... / Un drôle jour d'été...

Hace poco tuvimos la ocasión de asistir a una comida familiar para festejar el cumpleaños de un amigo de M'sieur D. y como era de esperarse, a parte de uno o dos conocidos -y sólo de vista- me encontré relativamente sola. Curiosamente en esa reunión de treintañeros y aún más fuera de lugar que yo misma, también se encontraba una señora de edad avanzada. Por alguna razón que ignoro, siempre me ha sido fácil simpatizar con personas de otra generación –adolescente, no era raro verme platicar alegremente con las amigas de mi mamá, por ejemplo- y esa no fué la excepción.

Il y a quelques jours déjà que nous avons eu l’occasion de participer d’un repas familial pour fêter l’anniversaire d’un ami de M'sieur D. et, comme c’était prévisible, mise à part une ou deux vagues connaissances, je me suis retrouvée relativement seule. Étrangement, dans ce rassemblement de trentenaires -et encore plus en décalage avec ce petit monde que moi-même- il s’y trouvait une dame âgée. Pour une raison qui m’échappe, j’ai toujours sympathisé très facilement avec des personnes d’une autre génération –adolescente, il n’était pas rare de me voir en train de bavarder joyeusement avec les amies à ma mère, par exemple- et ce jour là n’allait pas être l’exception.  

He de decir que me gustan esos encuentros fugaces e inesperados en dónde casi naturalmente se instala una cierta confianza y así termino descubriendo historias interesantes y mundos insospechados.

Il faut dire que j’aime ces rencontres fugaces et inattendues où s’installe une certaine confiance presque naturellement et qu’ainsi je finisse par découvrir des histoires intéressantes et des mondes que je n’aurais pas imaginé.  

La plática comenzó con las banalidades de costumbre, acerca del clima, la reciente canícula, la fácilidad con la que el termómetro puede jugar al sube y baja en estas tierras  inhóspitas y cómo esa tarde me recordaba extrañamente al otoño en Guadalajara: un sol de plomo y vientos helados que sin querer me evocan imágenes de cementerios centenarios y el día de muertos. Ella decía que estaba harta de este tiempo tan raro y que soñaba con irse a la isla de la Reunión en el oceano Indico a pasar su retiro en un lugar con un clima menos brutal para su edad.

Mezquitán
On a commencé à parler des les banalités habituelles, à propos du temps, de la récente canicule, de la facilité avec la quelle le thermomètre peu faire le yo-yo dans ce pays souvent peu accueillant et ô combien cet après midi-là me rappelait si drôlement à l’automne à Guadalajara : un soleil de plomb et des rafales de vent un peu glacial qui m’auront évoqué malgré moi, des images de cimetières centenaires et la fête des morts. Elle disait qu’elle avait marre du temps si peu agréable de la France et qu’elle rêvait d’aller s’installer à la Réunion dans l'océan Indien pour mieux profiter de sa retraite dans un endroit avec un climat moins mauvais pour son âge.

Francesa de origen -como dicen por aquí-, ella nació y pasó gran parte de su vida en St. Malo, en la costa Bretona, bañada por las aguas de la Mancha –y ciertamente, con un clima aún peor que el de la región Parisina. Actualmente vive en Dijón, en la Borgoña y de momento se encontraba de visita en casa de su nieta y disfrutando de sus bisnietas: dos gemelas físicamente idénticas pero de carácter tan distinto que desconcierta. Una la vuelve loca de tan distarída y despreocupada, la otra la sorprende por su maduréz y sentido común, y, en tono de confidencia, me confía que la segunda es su favorita.

Saint Malo
Française de souche –comme on dit-, elle a vu le jour à St. Malo où elle y passa une grande partie de sa vie, dans les côtes bretonnes baignées par la Manche –et certainement, avec un temps encore pire que celui de la région Parisienne. Aujourd’hui elle habite à Dijon et pour l’instant elle rendait visite à sa petite fille et profitait de la compagnie de ses arrière petites filles : des jumelles physiquement identiques mais avec des tempéraments si distincts qui la laissaient perplexe. L’une la rend folle tellement elle est insouciante et tête en l’air, l’autre l’impressionne par sa maturité et son bon sens, et, dans la confidence, elle m’avoue que la deuxième est sa préférée. 

No recuerdo cómo ni por qué llegamos a tocar el tema de las comodidades de la vida moderna y lo difícil que era todo en otros tiempos, que en la actualidad nos quejamos demasiado cuando en el pasado la vida era realmente dura. Que odia el euro y sigue haciendo sus cuentas en francos – su desprecio por la moneda comunitaria fué más que evidente. Y me habló de cuando no existían las lavadoras -mucho menos las secadoras- y había que usar una lessiveuse* para hervir la ropa  y luego ir a la pila a romper el hielo en pleno invierno para poder enjuagarla con agua glacial. Cuando el único baño era una bacinica y que la plancha era un fierro que calentaban en las brasas. Cuando el único puesto de radio era clandestino y reunía el vecindario en algún ático temblando de miedo al sólo pensar en ser descubiertos por los alemanes...

Lessiveuse
Je ne me souviens plus comment ni pourquoi nous avons fini par discuter à propos du confort de la vie moderne et combien tout était bien plus compliqué autrefois, qu’aujourd’hui on se plaignait trop alors que dans le temps, la vie était vraiment dure. Qu’elle déteste l’euro et fait toujours ses comptes en francs –son mépris pour la monnaie communautaire était plus que flagrant. Et elle me parla aussi du temps où la machine à laver n’existait pas –encore moins le sèche linge -et qu’il fallait se servir d'une lessiveuse pour faire bouillir le linge et puis aller au lavoir et casser la glace en plein hiver pour pouvoir le rincer avec de l’eau glaciale. Quand les toilettes étaient un simple pot de chambre et que le fer à repasser était vraiment en fer qu’il fallait chauffer sur les braises. Quand le seul poste de radio était clandestin et rassemblait le voisinage dans les combles d’une maison quelconque tout en tremblant de peur rien que d'imaginer d’être découverts pas les allemands… 

Y así, sin quererlo y sin que siquiera la idea de que ella hubiera podido vivir eso me pasara por la cabeza, llegamos a la Segunda Guerra Mundial. A ese periodo negro en que surgieron las famosas sirenas de las que hablaba hace tiempo y que hasta la fecha no dejan de recordarle el horror que sentía a ver pasar los bombarderos sembrando obúses a su paso. “Había uno que cayó justo en frente de la entrada, terminó como recipiente para paraguas...” me confió con una triste sonrisa. Y los vales de comida que les daba derecho a casi nada pues todo faltaba y nada había.

Racionamiento
Et voilà que, sans le vouloir et sans que même pas l’idée qu’elle ait pu vivre tout ça m’ait vaguement traversé l’esprit, nous sommes arrivées à la Deuxième Guerre Mondiale. Cette période si noire qui aurait été l’origine des fameuses sirènes d’alarme dont j’avais déjà parlé y il a quelque temps et qu’aujourd’hui encore lui rappellent l’horreur qu’elle ressentait en regardant les bombardiers passer en semant des obus dans leur chemin. « Il y a eu un qui est tombé juste devant l’entrée, il aura fini comme range parapluies… » m’a-t-elle dit avec un sourire plein de tristesse. Et les bons de ravitaillement avec les quels on ne pouvait rien acheter puisqu’ils manquaient de tout.

 Y me conmovió imaginarla adolescente, tal vez aún niña, viviendo en ese entorno de guerra que  muchos sólo conocemos gracias a los documentales, las películas e imágenes de archivo y que en México me parecía aún más lejano y hasta abstracto. Entonces caí en la cuenta de que en realidad no hace tanto de eso y que las cosas han avanzado a una velocidad tan alucinante que nos hacen ver esos eventos como algo ajeno y muy distante de nuestra actualidad que bien que mal y en gran parte, es fruto de todo aquello. 

Et j'étais émue à l’imaginer, adolescente, peut être encore un petite fille, en train de vivre dans cette ambiance de guerre que beaucoup d'entre nous ne connaissons qu’à travers des films, documentaires et les images d’archive et qu’au Mexique me semblait encore plus lointaine, voir comme quelque chose d’abstrait. C’est alors que je réalisé qu’il n’y a pas si longtemps que tout cela s’est produit et que les choses ont évolué à une vitesse si incroyable qui nos font percevoir tous ces événements comme quelque chose d’étrangère et très loin de notre réalité actuelle, bien que celle-ci ne soit en grand partie que le fruit de tout cela. 

Sí, aquella tarde de sabado fué una muy particular y, aunque seguramente jamás volveré a verla, ese breve encuentro conmovedor quedará guardado para siempre en mi memoria... 


Oui, l’après midi de ce samedi là fut très particulier et, même si c’est certain que je ne la reverrai jamais, cette brève et émouvante  rencontre restera à tout jamais dans ma mémoire…





* Una especie de cubeta en hierro fundido con un mecanismo para remover la ropa mientras ésta hervía.

*Une sorte de seau en fer avec un mécanisme pour remuer les vêtements pendant qu'ils étaient en train de bouillir.  

jeudi 8 août 2013

Los niños nacen en las coles… /Les garçons naissent dans les choux...

...y las niñas en las rosas. En Francia, los bebés no llegan de París transportados por las cigueñas, que lo más cerca que pueden estar de un recien nacido, quizas sea cuando anidan en el techo de alguna casa en Alsacia. No, los niños se encuentran en el jardín o en el huerto, escondidos entre las hojas perladas de rocío de las coles o los delicados pétalos de una rosa.

...et les filles dans les roses. En France, les bébés n’arrivent pas de Paris transportés par les cigognes, qui, au mieux, pourraient approcher un nouveau né en construisant un nid dans la toiture d’une maison alsacienne. Non, les bébés on les trouve dans le potager ou le jardin, cachés entre les feuilles perlées de rosée des choux ou les pétales délicats d’une rose.

Aunque es cierto que en el folklor francés la cigueña se sigue asociando a los nacimientos para “explicarle” a los niños de dónde vienen los bebés, en la actualidad es más común que se hable de flores y hortalizas. Hay quienes suponen que debe ser porque en algún momento, mucho, mucho tiempo atrás, a alguien se le ocurrió atribuirle propiedades de fertilidad a una col -vayan a saber por qué.

Même si c’est vrai que dans le folklore français la cigogne est toujours associée à la naissance pour « expliquer » aux enfants d’où viennent les bébés, aujourd’hui c’est plus courant qu’on parle de fleurs et de légumes. Certains gens supposent que cela est peut être dû à que, quelque part très, très loin dans le passé, quelqu’un eût l’idée d’attribuer aux choux des propriétés de fécondité –allez savoir pourquoi. 

Otra versión surge de una leyenda de la Grecia antigua en donde la esposa del rey Agamenón tuvo tres hijas y un niño que fueron arropados con pétalos de rosa y las hojas de una col, respectivamente. La rosa, al ser un símbolo de feminidad por excelencia, lógicamente fué adjudicada a las niñas y para no causar agravios ni confusiones, la col fué reservada al niño.

Une autre version trouve son origine dans une légende de la Grèce Antique où la femme du roi Agamemnon accoucha de trois filles et un garçon, enfants aussitôt langés avec des pétales de rose pour les filles et des feuilles de chou pour le garçon. La rose, étant un symbole de féminité par excellence, logiquement fût attribuée aux filles et pour qu’il n'y ait pas des confusions pouvant nuire au garçon, les feuilles de chou le lui furent réservées.


Sea cual sea la versión o el folklor según las latitudes, lo cierto es que me sería mucho más sencillo ir buscar entre las rosas de algún jardín a Miss Candy o simplemente esperar a que alguna cigueña desorientada llegue tranquilamente con ella de París...   ;)


Peu importe la version ou le folklore selon les latitudes, c’est certain qu’il me serait beaucoup plus simple d’aller chercher Miss Candy parmi les roses dans un jardin ou alors, juste attendre qu’une cigogne déboussolée vienne avec elle de Paris pour me l’amener… ;)