mardi 30 octobre 2007

Otoño / Automne

Octubre se acaba y los días se dibujan en amarillos y los árboles se visten de rojo y marrón. Incluso aquí, al otro lado del mundo, el otoño sabe a cementerio y el viento puede soplar polvorientos epitafios entre mis cabellos, palabras de muerte y voces de muertos... Tan lejos y tan cerca al mismo tiempo, el día de muertos no ha cambiado en mi corazón, siempre llevo esta nostalgia de cruces y lápidas bajo un cielo intensamente azul y un sol de plomo que quema la tierra bajo mis pies... siento nostalgia de ese silencio de caminos desiertos bordeados de rostros de piedra eternamente vueltos hacia el cielo y el dulce zumbido de las abejas entre las flores que visten las tumbas. La magia de ese nexo con aquellos que ya no están con nosotros pero que no nos han dejado por completo... Si, siento nostalgia de Mezquitán y su extraño encanto y el recuerdo de los otoños pasados en él me hace sonreír con una dulce tristeza.


C’est la fin d’octobre et les jours se dessinent en jaunes et les arbres se sont habillés de rouge et de marron. Même ici à l'autre bout du monde, l'automne a le goût du cimetière et le vent peut souffler des épitaphes poussiéreux entre mes cheveux, paroles de morte et voix des morts... si loin et si près en même temps, le jour des morts n'a toujours pas changé dans mon coeur, toujours cette nostalgie de croix et de stèles sous un ciel tout bleu et un soleil de plomb qui brûle la terre sous mes pieds... j'ai la nostalgie de ce silence d'allées dessertes bordées de visages en pierre éternellement tournés vers le ciel et le doux bourdonnement des abeilles entre les fleurs qu'habillent les tombes. La magie de ce lien avec ceux qui ne sont plus là sans pour autant les avoir perdu totalement... Oui, j'ai nostalgie de Mezquitan et son étrange charme et le souvenir des automnes précédents là dedans me fait sourire avec une douce tristesse.



Que ganas de releer los poemas de Xavier Villaurrutia! Así es como me siento ahora, rodeada de recuerdos y nostalgias del ayer. Si solamente este otoño no se pareciera tanto al de allá... Y eso me confunde y me calma al mismo tiempo porque me hace sentir... menos lejos?


Quelle envie de relire les poèmes de Xavier Villaurrutia ! C’est comme ça que je me sens maintenant, entourée de souvenirs et nostalgies d’autrefois. Si seulement l’automne ici ne ressemblait autant celui là bas… Et ça me trouble et me soulage en même temps, ça me fait sentir un peu… moins loin?

Miro por la ventana la luz dulce y amarilla del sol, sin embargo hace frío, mucho frío.


Je regarde par la fenêtre la lumière jaune et douce du soleil, pourtant il fait froid, très froid.


Tengo ganas de ir hasta allá para visitar esa tumba que aún no he visto y en donde no he tenido la oportunidad de presentarme aunque no sepa qué decir y eso me da miedo. Por una vez que no encuentro las palabras en mi alma y estoy tan lejos. Quizas delante de su lápida (quien sabe) por fin sabría qué decir, tal vez solo deba comenzar con un "hola abuelo..." y entonces el resto venga por si solo...


J'ai envie d'aller là bas pour rejoindre cette tombe que je ne pas encore vue et où je ne jamais eu l'opportunité de me recueillir malgré que je ne sache pas qu'est-ce que je pourrais bien dire et ça me fait peur. Pour une fois je suis incapable de trouver les mots dans mon âme mais je suis loin. Peut être que devant son stèle (qui sait) j'y arriverais en fin de compte, peut être il ne suffira que commencer avec un: "bonjour grand père..." et le reste me viendra tout seul…