samedi 16 mai 2009

Un día de mayo / Un jour de mai


Un día de mayo
la primavera será verano
en un campo de lilas
y nubes que caen sobre el rostro
como burbujas de jabón.

Un día de mayo

seremos lo que no somos,
la casa estará llena de flores frescas
y el café dejará salir su aroma
por las ventanas.

Un día de mayo

cantarán los colibríes sobre los labios
y las noches tendrán más estrellas
que los cielos de octubre.
El sol brillará sobre nuestras cabezas,
el viento enredará en nuestros cabellos
la alegría de una mañana
fresquita de mayo,
nos tomará entonces de la mano
y, sentados en un campo de lilas,
nos contará la historia
que se escribió una tarde de verano
en el mes de mayo…


******

Un jour de mai
le printemps sera l'été
dans un pré de lilas
et nuages qui tombent sur le visage
comme bulles de savon.

Un jour de mai
nous serons ce que nous ne sommes pas,
la maison sera remplie de fleurs fraîches
et le café laissera son arôme s'échapper
par les fenêtres.

Un jour de mai
les colibris chanteront sur les lèvres
et les nuits auront plus d'étoiles
que les cieux d'octobre.
Le soleil brillera sur nos têtes,
le vent emmêlera entre nos cheveux
la joie d'un matin
très frais de mai,
Il nous prendra alors de la main
et, assis sur un pré de lilas,
nous racontera l'histoire
qui s'est écrite un soir d'été
dans le mois de mai…

        


vendredi 15 mai 2009

En un día como del verano en Guanatos*... / En un jour d'été comme à Guanatos*

Anoche me dormí arrullada por los ruidos de la tormenta. Hacía tanto que no veía llover con la misma intensidad de las tormentas tapatías, la noche iluminada por un reguero de relámpagos seguidos del rugido ensordecedor del trueno que hace temblar la tierra, el fuerte viento y las gotas de lluvia azotando mi ventana...

La nuit dernière je me suis endormie bercée par les bruits de l'orage. Ça faisait si longtemps que je ne voyais pleuvoir d'une intensité telle que celle des orages tapatías**, la nuit illuminée parsemée d'éclairs suivis du rugissement assourdissant de la foudre qui fait trembler la terre, les forts vents et les gouttes de pluie fouettant ma fenêtre...

Casi hubiera jurado que me encontraba en mi antigua recámara al norte de Guadalajara y no en algún lugar de los suburbios parisinos, mi gato asustado -muerto ya hace años- rasguñando la puerta para que lo dejara entrar, luego enroscado tratando de dormir junto a mis pies.

J'aurais presque juré que je me trouvais dans mon ancienne chambre dans le nord de Guadalajara et non pas quelque part dans la banlieue parisienne, mon chat apeuré -décédé il y a quelques années déjà- grattant la porte pour que je le laisse entrer, puis, enroulé sur lui même en essayant de dormir contre mes pieds.

Imaginaba la mañana, fresca, llenando mis pulmones con ese aire fresco que huele a tierra mojada y que por lo que parece, es caractéristico de Guadalajara. Aquí cuando llueve no huele a nada, o tal vez si, a lodo y hierba mojada, en todo caso, no es igual.

J'imaginais le matin, frais, en remplissant mes poumons de cet air frais qui sent la terre mouillée et,  il paraît que c'est caractéristique de Guadalajara. Ici, quand il pleut il n'y a pas d'odeur particulière, ou peut être oui, ça sent la boue et l'herbe humide, mais quoiqu'il en soit, ce n'est pas du tout pareil.

Catedral de Guadalajara
Cuando desperté, esperaba ver el sol reflejándose en los charcos y a través de las gotas que se van resbalando de las hojas de los árboles, los colores reavivados de las fachadas y un cielo completamente azul en el que se recortarían las siluetas de mi tierra. Por eso, después de mucho tiempo, volí a tener ganas de escribir, el verano tapatío, aún estando lejos, siempre me inspira y me llena de un extraño bienestar que no desaparece por el simple hecho de estar tan lejos. Hay cosas que siempre serán parte de lo que somos, que estan grabadas en el alma y que aunque las olvidemos resurgen de forma espontánea, ya sea para entristecernos o hacernos sonreír.

A mon réveil, j'attendais de voir le soleil en se reflétant dans les flaques d'eau et, à travers les gouttes glissant dans les feuilles des arbres, les couleurs ravivées des façades et un ciel complètement bleu dans le quel se découpaient les silhouettes de ma terre. C'est pour quoi, après longtemps, j'ai eu à nouveau envie d'écrire, l'été tapatío, même en étant loin, m'inspire toujours et me remplit d'un étrange bien-être qui ne disparaît pas du simple fait de me trouver si loin. Il y a des choses qui feront toujours partie de ce que nous sommes, qui se sont gravées dans l'âme et que malgré que l'on les oublié, resurgissent de façon spontanée, soit pour nous attrister ou encore pour nous faire sourire.

Hoy, el recuerdo es grato, lleno de nostalgia porque es inevitable, de una dulce melancolía que me invade pero no con la intensidad de la tormenta sino con la calma de la mañana, de esas que me alegraban el día cuando caminaba por las plazas del centro seguida por un cortejo de veraniegas golondrinas y me invitaba a admirar la belleza de mi ciudad en todo su esplendor, esas mañanitas frescas que me llevaban a escribir una multitud de divagaciones tapatías como las que escribo ahora.

Aujourd'hui le souvenir c'est joyeux, plein de nostalgie parce que c'est inévitable, d'une douce mélancolie qui m'envahit mais pas avec l'intensité de l'orage mais plutôt le calme du matin, de ces matins qui égayaient ma journée quand je parcourais les places du centre ville suivie d'un cortège d'hirondelles estivales et m'invitait à admirer la beauté de ma ville dans toute son splendeur, ces petits matins frais qui me poussaient à écrire une multitude de divagations tapatías comme cette que j'écris maintenant.

Mis divagaciones van y vienen como las golondrinas, que igual anidan en uno y en otro lado del atlántico.

Mes divagations viennent et vont comme les hirondelles, qui nichent d'un et de l'autre côté de l'Atlantique.

Finalmente, ellas y yo no somos tan diferentes...

Finalement, nous ne sommes pas si différentes, elles et moi...

Golondrinita, golondrinita,
de dónde vienes? De dónde vienes?
De lejos vengo, de lejos vengo,
del otro lado del mar...

***
Petite hirondelle, petite hirondelle,
d'ou viens tu? D'où viens tu?
Je viens de loin, je viens de loin,
de l'autre côté de la mer...***






* Guadalajara en argot.
** Tapatío(a), relatif ou originaire de Guadalajara.
*** Une vieille comptine.