dimanche 26 août 2007

Atardecer / Coucher de soleil

El sol va fundiendose en el horizonte, entre sombras y nubes violaceas. Quiero escribir pero dudo antes de hacerlo en español, podria escribir en francés pero hoy no tengo ganas de ir contra natura, tal vez en otra ocasión.


Le soleil s'enfonce doucement dans l'horizon, entre nuages violacées et d'ombres. Je veux écrire mais j'hésite avant de le faire en espagnol, je pourrais le faire seulement en français mais aujourd'hui je n'ai pas envie d'aller contre nature, peut être une autre fois. *


Me pregunto si de veras la inspiracion ha vuelto a visitarme, si no se me han entumido los dedos y las palabras para describir ese no se qué que bulle dentro de mi, esta naturaleza de escritora que desde hace mucho me persigue y que muchas veces me invita a escribir cualquier cosa y hasta sobre cualquier cosa: sobre una servilleta en un café, sobre la mesa de concreto en los jardines de la facultad de medicina, sobre un kleenex en un bar a punto de echarme a llorar.. otra vez. Pero llorar palabras que se persiguen y que me dicen lo que siento aunque lo quiera negar.

Je me demande si l'inspiration est revenue encore une fois, si mes doigts ne se sont pas endormis et les mots pour décrire ce je-ne-sais-quoi qui bout dans mon intérieur, cette nature d'écrivain qui me poursuit et qui souvent m'invite à écrire n'importe quoi et même, sur n'importe quoi: sur une serviette en papier dans un café, sur la table en béton dans les jardins de la fac de médecine (à Guadalajara), sur un mouchoir dans un bar juste avant de me me mettre à pleurer... encore. Mais pleurer des mots qui se poursuivent et qui me disent ce que je ressens même quand j'essaie de me voiler la face.

Hoy fue un bello día pero me siento triste. Quizas releer aquellos viejos textos me puso más nostalgica de lo que pensaba. No sé. Miro por la ventana y la imagen que pasa por mi mente esta muy lejos de la que me presentan mis ojos, ni siquiera es la misma hora y definitivamente no es el mismo lugar. Aqui el sol se esconde detras de los edificios recortando la clara imagen de un gato en el tejado, de vez en cuando pasa un coche y un grupo de vecinos africanos a grandes voces cuenta quien sabe qué en el jardin. En la parada del camión hay gente que espera impaciente el 402, rodeados de bolsas y paquetes despues del shopping en el centro comercial a dos calles de aqui. Un hombre come un pedazo de pan arrancado a una de las diez baguettes que sobresalen de su bolsa verde del unico super de los arrededores. Dos lolitas miran entusiasmadas la ropa nueva que presumirán en en el proximo regreso a clases. Una gruesa mujer -también africana- regaña a sus hijos sin soltar su carrito del mandado a reventar. Un hindu recargado en un poste mira su reloj impaciente tal vez preguntándose si no será mejor ir a la estación del tren en vez de estar perdiendo el tiempo esperando el bus. Algunos niños, todavía de vacaciones, juegan haciendo sonar las campanas de sus bicicletas. Una abuelita pasea a su perro al lado de una señora que empuja una carreola... La luz verdosa del anuncio de la farmacia de enfrente se refleja intermitente en la pared. Los cerezos todavía están verdes pero el otoño se acerca y pronto se encontrarán desnudos para recibir el invierno francés que cada mañana los cubrirá de escarcha.

Aujourd'hui ce fut une belle journée mais je me sens triste. Peut être que relire ces vieux textes m'ont rendue plus nostalgique que je n'y croyais. Je ne sais pas. Je regarde par la fenêtre et l'image qui traverse mon esprit est bien loin de celle qui se trouve devant moi, il n'est même pas la même heure et en définitive ce n'est pas le même endroit non plus. Ici, le soleil se couche derrière les bâtiments en découpant l'ombre nette d'un chat sur le toit, de temps un temps une voiture passe et le groupe de voisins africains raconte bruyamment Dieu sait quoi dans le jardin en rez de chaussé. A l'arrêt bus il y a des gens qui attendent impatients le 402, entourés de paquets et de sacs après leur shopping dans le centre commercial à deux rues d'ici. Un homme grignote un bout de pain arraché à l'une des dix baguettes qui dépassent du sac vert appartenant à l'unique supermarché des alentours. Deux lolitas regardent enthousiasmées les nouveaux vêtements qu'elles porteront à la rentrée. Une grosse femme- africaine aussi- engueule ses enfants sans lâcher son caddie plein à craquer. Un hindou appuyé sur un poteau regarde sa montre impatient, peut être en se demandant s'il n'aurait pas mieux fait de se rendre plutôt à la gare au lieu de perdre son temps à attendre le bus. Quelques enfants, encore en vacances, jouent en faisant sonner les cloches de leurs vélos. Une mamie promène son chien à côté d'une dame avec sa poussette... La lumière verte de l'enseigne de la pharmacie en face se reflète en clignotant sur le mur derrière moi. Les cerisiers sont encore verts mais bientôt ils seront nus pour accueillir l'hiver français que chaque matin les couvrira de givre.

Como decía, la otra imagen esta muy lejos y bajo una luz distinta. Es la luz del mediodía bajo un sol que madura los inmensos campos de agave azul. Como me gustan esos campos azules que cuando regresabamos de Nayarit anunciaban las cercanías de Guadalajara, ya lejos del exuberante paisaje de la costa y el olor del mar. Unos pueblos más y estabamos en casa, contentos, todos bronceados, con las maletas llenas de ropa sucia, una bolsa de conchitas con otros tantos recuerdos inútiles para la familia y un montón de cocadas compradas en la terminal de autobuses antes de abordar.

Je disais donc, l'autre image se trouve bien loin d'ici et sous une lumière différente. C'est la lumière de midi sous un soleil qui fait mûrir les immenses champs d'agave bleu. Qu'est-ce que j'aime ces champs bleus qu'en quittant Nayarit annonçaient les alentours de Guadalajara, déjà loin du luxuriant paysage côtier et de l'odeur de la mer. Quelques villages encore et on était à la maison, heureux, bronzés, les bagages pleins de vêtements sales, un sac de coquillages et d'autres babioles en souvenir pour la famille et un paquet de cocadas (une sorte de pâte de noix coco) achetées vite fait dans la gare routière avant d'aborder.

Por qué pensar en esos campos de agave que se abren imponentes al sol? Ese sol que cae como plomo sobre los jimadores pero tan necesario como ese suelo particular para hacer que las plantas de agave alcancen la talla adecuada y poder preparar la bebida nacional.

Pourquoi penser à ces champs d'agave qui s'étalent majestueux au soleil? Ce soleil qui tombe comme du plomb sur les dos des jimadores** mais si nécessaire comme ce sol en particulier pour faire que les plantes d'agave atteignent la bonne taille et ainsi préparer la boisson nationale.









Tal vez por eso pensé en eso, no en el téquila sino en mi tierra que esta allá al otro lado del Atlántico y mas bien cerca del Pacífico, en mi Guadalajara de poetas y locos donde México vive en todo su esplendor, en donde la noche no ha caído todavía y la vida sigue su curso... sin mi...

C'est peut être à cause de ça que j'y pense, non pas à la tequila mais à ma terre qui se trouve à l'autre côté de l'Atlantique et plus proche de l'océan Pacifique, à ma Guadalajara de poètes et fous où le Mexique vit dans toute son splendeur, où la nuit ne tombe pas encore et la vie continue... sans moi...


* A la base le texte était écrit seulement en espagnol, c'est après que j'ai rajouté celui en français.
** Ceux qui coupent les plantes d'agave pour ensuite préparer la tequila.