dimanche 22 novembre 2015

Yo soy París / Je suis Paris

Viernes 13 por la noche, el cansancio me gana y me duermo con el libro en la mano y la mente en 1866 a bordo del Abraham Lincoln en busca de un misterioso "monstruo" marino, dispuesta a sumergirme en el universo de Julio Verne y sus "20,000 leguas de viaje submarino" cuando, sin saber por qué, algo me despierta. La casa está en calma y prendo mi teléfono para ver la hora y encuentro un: "han visto las noticias?". Rápidamente busco el canal de noticias y me quedo helada. Al poco tiempo, mi hermana, me envía un mensaje para saber si estamos bien.

Le soir du vendredi 13, la fatigue me fît sombrer dans le sommeil avec mon livre encore dans la main et l'esprit en 1866 à bord de l'Abraham Lincoln à la chasse d'un mystérieux "monstre" marin, prête à plonger dans l'univers de Jules Verne et ses "20,000 lieues sous mer" lorsque, sans savoir bien pourquoi, quelque chose me réveilla. Le calme régnait dans la maison lorsque j'allume mon portable pour regarder l'heure et trouver un "vous avez vu le journal?". Rapidement, je cherche la chaîne de notices et je reste de marbre. quelques minutes après, je reçois le message de ma sœur demandant si nous allons bien. 

Mi suburbio parisino está lo suficientemente lejos como para escapar esa noche del constante ulular de las sirenas, de las terribles explosiones e infinidad de detonaciones. De la escena de horror que tuvo lugar en una noche cualquiera, en una ciudad normalmente llena de vida pero que, por horas interminables, se convirtió en una irreconocible zona de guerra. Uno de los peores escenarios terroristas, acababa de producirse sin que nadie pudiera evitarlo y sin que nadie, entonces supiera nada, la confusión era grande.

Ma banlieue parisienne se trouve assez loin de Paris pour échapper cette nuit au constant retentir des sirènes, aux terribles explosions et aux effroyables détonations. Loin de la scène d'horreur qui eût lieu une nuit comme toutes les autres, dans une ville habituellement pleine de vie mais, que pendant l'espace de quelques heures interminables, s'est transformée en méconnaissable zone de guerre. L'un des pire scénarios terroristes venait de se produire sans que personne ne puise l'empêcher et sans que personne, alors, sache rien, tellement la confusion était grande.

La información fue llegando a cuentagotas para horrorizarnos cada vez más, en una noche de las más oscuras en la historia de la ciudad.

L'information commença à arriver au compte-gouttes pour nous horrifier d'avantage, dans une des plus sombres nuits de l'histoire de la ville. 

 Y así, incapaz de despegar mi atención del noticiero, mientras escuchaba la voz temblorosa de aterrados periodistas, no hubo palabras para definir la emoción que me embargaba... Sigue sin haberlas.

Et ainsi, incapable de décoller mon attention du journal télévisé, pendant que j'écoutais la voix trouble des journalistes horrifiés, je n'ai pas trouvé des mont pour décrire l'émotion qui me submergeait... Je ne les trouve pas encore.

Como muchos residentes en Francia -si no todos-, pasé la noche entre el teléfono y el noticiero, rogando porque mis amigos parisinos estuvieran bien, porque los rehenes del Bataclan pudieran ser rescatados, que los terroristas fueran pronto detenidos y que terminara la pesadilla.  

Comme des nombreux résidents en France -si ce n'est pas tous-, j'ai passé la nuit entre le téléphone et le journal télévisé, en priant que mes amis parisiens se trouvaient bien, que les otages du Bataclan s'en sortent,  que les terroristes furent vite retrouvés et arrêtés et que le cauchemar touche à sa fin.

A una semana de los atentados, París no olvida pero vive, canta, ama y rie en un valiente acto de resistencia ante la amenaza terrorista más latente que nunca, porque la vida sigue, a pesar del duelo, del miedo y la incomprensión, sobre todo de aquella que minimiza, o peor aún, que justifica los espantosos ataques y que yo tampoco entiendo.


Paris
Une semaine après des attentats, Paris n'oublie pas mais vit, chante, aime et rit en un brave acte de resistance face à la menace terroriste plus latente que jamais, parce que la vie continue, malgré le deuil, la peur et incompréhension, surtout celle que minimise, pire encore, qui va jusqu'à justifier les épouvantables attaques et que moi non plus, je ne comprends pas.

Así nació, para algunos, la moda de un filtro tricolor acompañado de un hashtag que inundó las redes sociales como signo de solidaridad para luego, súbitamente en desbandanda, alinearse en un insoportable desprecio por toda muestra de empatía hacia Francia y sus ciudadanos, con tal un desborde de odio e intolerancia seguido de una francofobia irracional que no soy capaz de explicar y que podría resumirse en un: "Yo no soy París".

Ainsi naquit, pour certains, la mode d'afficher un filtre tricolore doublé d'un hashtag qu'inonda les réseaux sociaux en signe de solidarité pour ensuite, soudainement en débandade, s'aligner en un insupportable mépris pour toute marque d’empathie envers la France et ses citoyens, avec un tel déchaînement de haine et d’intolérance suivi d'une francophobe irrationnelle que je ne suis pas capable d'expliquer et qui pourrait se résumer en un: "Je ne suis pas Paris".

Sin embargo, yo lo soy y lo afirmo con convicción aunque haya quienes quieran ver en eso todas las aberraciones que según ellos, implica. Que si es por hacerme la interesante, para seguir una moda idiota, que si no soy francesa, que si no vivo en París, que si  soy malinchista, que si esto o que si lo otro. Quizas les duela tener que admitirlo, pero en el fondo, toda persona que se diga libre y civilizada, tendría que ser París. Y "Yo soy París" y lo soy porque si entendieran que París es un eterno encuentro de culturas, de respeto e intercambio, de apertura y de díalogo, entonces verían que tiene sentido. París no es sólo el bastión de ricos y rancios arístocratas que comen baguettes y compran a precios exhorbitantes en las boutiques de los Campos Elíseos que algunos -en su completa ignorancia- quieren ver, que por supuesto, los hay pero no es sólo eso. París es un mosaico de nacionalidades, credos, ideologías y razas, una ciudad llena de historia, de alegría, igualdad, cultura y libertad. París representa todo lo que los fanáticos de la sharia odian, es una luz que brilla incandescente en el mundo occidental. "Yo soy París", porque soy mujer y humana, completamente libre, de esa libertad que "aquellos" tanto aborrecen, porque no atacaron un país, ni una ciudad, atacaron lo que ésta representa. Es por eso que la noticia sacudió al mundo, pero ya no espero que esos nuevos francofóbos lo entiendan.

Pourtant, moi, je le suis et l'affirme avec conviction même s'il y en aura ceux qui voudront voir en ce fait toutes les aberrations que, d'après eux, cela implique. Que si c'est pour me rendre intéressante, pour suivre une mode idiote, que si je ne suis même pas française, que si je n'habite pas à Paris, que si je suis malinchista* ou je ne sais pas quoi d'autre. Peut être qu'ils auront beaucoup du mal à l'admettre, mais sur le fond, toute personne qui se dit libre et civilisée, devrait être Paris. Et "Je suis Paris" et je le suis parce que, s'ils comprenaient que Paris c'est une éternelle rencontre de cultures, de respect et d'échange, d'aperture et de dialogue, il verraient alors que cela a bien un sens. Paris ce n'est pas le bastion de riches et rances aristocrates mangeurs de baguettes qui achètent à prix d'or dans les boutiques des Champs Elysées qu'un bon nombre -dans leur ignorance- veulent croire, que, bien entendu, il y en a, certes, mais ce n'est pas que ça. Paris c'est une mosaïque de nationalités, confessions, idéologies et races, une ville pleine d'histoire, de joie, égalité, culture et liberté. Paris représente tout ce que les fanatiques de la charia haïssent, c'est une lumière que brille incandescente dans le monde occidental. "Je suis Paris", parce que je suis une femme et humaine, complètement libre, ce cette liberté que "ceux là"abhorrent autant, parce qu'ils n'ont pas attaqué une ville ni un pays, ils se sont attaqués a tout ce qu'elle représente. Voilà pourquoi  le monde fut autant secoué, mais je n'attend plus que ces nouveaux francophobes le comprennent.

Sí,"Yo soy París" y lo mismo que México, París me duele. Francia me duele y me duele porque es mi hogar, porque bien que mal, ésta tierra me ha acogido y yo la he adoptado, porque es la tierra de mi esposo, de mis hijos, de mis amigos y, aunque parezca increíble, del mismo modo en que amo México hoy también amo Francia con todos sus defectos y virtudes. Quizas más de alguno no lo entienda -ni tampoco espero que lo haga- porque tendría que haber vivido lejos su tierra para saber de lo que hablo, que se puede amar sin límites y que al aceptar la pluriculturalidad y la diferencia entonces se convierten en una gran riqueza y con ésto, mi corazón no se ha dividido, al contrario, más bien se ha ensanchado.

Oui, "Je suis Paris" et, comme je pleure le Mexique j'en pleure pour Paris. Je pleure la France et je la pleure parce que c'est mon chez moi, parce que, tant bien que mal, cette terre m'a accueilli et je l'aurai adoptée, parce que c'est la terre de mon mari, de mes enfants, mes amis et, même si cela peut paraître incroyable, au jour d'aujourd'hui je l'aime comme j'aime le Mexique, avec tous ses défauts et ses vertus. Il se peut que certains ne le comprennent pas -et je n'attend pas non plus qu'on me comprenne- car il leur faudrait avoir vécu ailleurs, loin de leur pays pour savoir de quoi je parle, qu'on peut aimer sans limites et qu'en en acceptant la multiculturalité et la différence elles se transforment alors en une énorme richesse et avec ça, mon cœur ne s'est pas déchiré en deux, mais au contraire, il est devenu bien plus large.

Si todos fueramos realmente París, si aceptaramos que al igual que ésta maravillosa ciudad podemos coexistir en la diferencia, con respeto y tolerancia, que podemos levantarnos y unirnos frente al horror y la adversidad, quizas no tendríamos que presenciar más escenas como la del viernes 13 por la noche o la del sábado, en Bamako ni en París, ni en Siria o Malí, ni en ningún otro lado... 

Si nous étions tous vraiment Paris, si nous acceptions que nous pouvons coexister en la différence, avec  respect et tolérance, que nous pouvons nous redresser et nous rassembler face à l'horreur et l'adversité comme le fait cette merveilleuse ville, peut être que nous n'aurions plus a assister à d'autres scènes comme celle du soir du vendredi 13, ni à Paris, ni en Syrie ou au Mali, ni nulle part ailleurs...




*"Malinchista", dans les grandes lignes et selon la tradition populaire, c'est une façon très péjorative de qualifier ceux qui méprisent leur racines, voir pire, qui les trahissent pour privilégier tout ce qui est ou vient de l'étranger, d'autant plus si c'est européen. L'adjectif, purement mexicain,  trouve ses origines en la "Malinche", une sorte de princesse aztèque -plus tard rebaptisée Doña Marina- qui serait devenue interprète, conseillère et maîtresse du conquistador Hernán Cortés. Celui-ci se sera juste servi d'elle, pour plus tard, la marier à un de ses sous-chefs après avoir accompli la conquête de l'empire aztèque, en partie grâce à elle. Bien évidemment, sa trahison reste à ce jour impardonnable et profondément ancré dans le subconscient collectif. Voilà donc un mot à connotation très, très négative souvent utilisé à tort et à travers lorsqu'on estime que quelqu'un n'est pas assez nationaliste "patriote" ou fier d'être mexicain. Si vous souhaitez avoir plus de précisions à propos de ce si complexe personnage, indissociable de la culture mexicaine, vous pouvez jeter un coup d’œil par ici .

lundi 2 novembre 2015

Noviembre / Novembre

El otoño siempre me llena de nostalgias y los festejos del día de muertos me traen un conjunto de imágenes, olores y sabores de manera muy particular. Y pinta el otoño francés con colores mexicanos. Por eso no he retomado éste espacio con el recuento de mis aventuras del verano en México -como era mi intención- porque el otoño me trae esa otra cara de México que es tan singular y que, dicho sea de paso, jamás me ha dejado ni dejará indiferente.

L'automne me rempli toujours de nostalgies et les activités de la fête des morts me ramènent un ensemble d'images, d'odeurs et saveurs d'un façon très particulier. C'est pourquoi je n'ai pas repris cet espace avec le résumé de mes aventures estivales au Mexique -telle était mon intention-, parce que l'automne m'évoque cet autre visage du Mexique si singulier et que, d'ailleurs, jamais ne m'a laissée ni laissera indifférente.

Sí, tengo tanto qué contar de ese verano en Guadalajara pero el tiempo me ha faltado para hacerlo antes de que las hojas de los árboles se volvieran rojas y amarillas, y luego empezaran a caer... y me llenaran de nostalgias de calaveras de azúcar y poemas de muerte. Y es que, cómo extraño recorrer los andadores del panteón con sus tumbas recién lavadas, llenas de flores y papel picado! Como también extraño ir al parque Morelos a la feria del cartón con su atmósfera de cola irrespirable, madera, diamantina y pintura de los juguetes tradicionales: máscaras y muñecas de papel maché que fijan sus ojos de la misma manera en que tal vez, hace cuarenta años,  miraron a abuelita, a mi mamá, ahora yo y seguramente, mañana a Miss Candy.
Feria del carton

Oui, j'ai tellement de choses à raconter à propos de cet été à Guadalajara mais le temps m'a énormément manqué pour le faire avant que les feuilles des arbres ne deviennent rouges et jaunes, et qu'ensuite elles commencèrent à tomber... et me remplirent de nostalgies de têtes de mort en sure de des poèmes de mort. Et, aussi bizarre que cela puise paraître à un français, ô combien il me manque parcourir les allées du cimetière avec ses tombes qui viennent tout juste d'être nettoyées, couvertes de fleurs et papier ajouré*! Autant qu'il me manque faire un tour au parc Morelos** à la foire du carton avec son atmosphère de colle irrespirable, bois, paillettes et peinture des jouets traditionnels: masques et poupées en papier mâché fixant leurs yeux de la même façon qu'elles ont regardé, peut être y il a plus de quarante ans, à ma grand mère, ma mère, moi même maintenant et certainement, Miss Candy demain.

Ah! Ese pasear entre calaveras y esqueletos de todo tipo y material, curiosos ataúdes, catrinas, títeres, milagros de latón y dulces típicos... Tal vez México sea el único país en que los niños juegan con calaveras y coman chile. Así, el día de muertos está inscrito en mi historia y mis genes, me cubre de cenpasúchiles y nardos, de papel de colores al viento y velas que se consumen en los altares. De rosa mexicano, de maíz, de barro y platos tradicionales.


Ah! Ces promenades entre têtes de mort et squelettes de tout genre et matériel, drôles de cercueils, catrinas , marionnettes, miracles de laiton*** et bombons typiques... Il se pourrait que le Mexique soit seul pays au monde où les enfants jouent avec des têtes de mort et mangent du piment. Ainsi, la fête des morts est inscrite dans mes gênes et mon histoire, me couvre d’œillets d'inde et tubéreuses, de papiers colorés au vent te bougies qui se consomment sur les autels. Du rose mexicain, du maïs, de terre cuite et plats traditionnels. 

"Ay, de mí, Llorona, Llorona..." Y una lágrima se me escapa antes de terminar el refrán. Noches claras de luna y cielos intensamente azúles con el sol quemándome la espalda mientras el viento me acaricia con sus dedos fríos... Esa Guadalajara otoñal de Mezquitán y Belén, de altares y leyendas, de mariachi, de Don Juan Tenorio, de pan de muerto, de naranja y azahar, de barro, ceniza y sal. De calaveras y diablitos... de poemas escritos a media tarde sentada sobre una tumba.




"Ay, de mí, Llorona, Llorona..." Et une larme m'échappe avant de finir le refrain de cette chanson populaire. Nuits claires de lune et cieux d'une bleuté intense avec le soleil qui me brûle le dos tandis que le vent me caresse de ses doigts froids... Cette Guadalajara automnale de Mezquitán et Belén -les cimetières les plus anciens et emblématiques de la ville-, d'autels et de légendes, de mariachi, de Don Juan Tenorio -pièce de théâtre s'associée aux festivités de cette époque-, de pain de mort -une sorte de brioche traditionnelle- d'orange et fleur d'oranger, de terre cuite, cendres et sel.  De têtes de morts et diablotins... de poèmes écrits l'après midi assisse sur une tombe. 

El sol que declina a una hora temprana mientras las luces se encienden y las velas iluminan en los altares los rostros fijos de los que ya se han ido pero que por una noche, como cada dos de noviembre, recordamos más intensamente mientras nos llega la hora de reunirnos definitivamente con ellos. 

Le soleil qui décline plus tôt alors que les lumières s'allument et les bougies éclairent dans les autels les visages de ceux qui nous ont quitté mais à qui on pense plus intensément, comme à chaque soir du deux novembre en attendant que notre heure arrive pour les rejoindre à tout jamais.

Ah, mi Guadalajara romántica y triste que como todo México, pretente reírse de la muerte a sabiendas de que nadie se le escapará!

Ah, ma Guadalajara romantique et triste qui, tout le Mexique, prétend se moquer de la mort sachant que personne ne lui échappera! 


No sé cuándo pueda volver a pasar un otoño en mi tierra, pero el día de muertos sigue presente en mi vida y en aquellos objetos que, tiernamente, me lo recuerdan. Cualquier lugar es bueno para hacer un altar y honrar la memoria de nuestros seres queridos que ya no están y cualquier lugar es bueno para transmitir esa parte de la increíble herencia cultural que llevamos tatuada tan profundamente en el corazón. Es así que para mí, el dos de noviembre, Francia siempre será México en la fiesta de la muerte para celebrar mejor la vida.

Je ne sais pas quand je pourrai passer un automne au pays à nouveau, mais la fête des morts et toujours présente dans ma vie et dans tous ces objets qui, avec tendresse, me la rappellent. Tout endroit est bon pour monter un petit autel et honorer la mémoire de ceux qui sont déjà partis et tout endroit est bon pour transmettre cette partie de l'incroyable héritage culturel que nous avons tatoué si profondément dans le cœur. C'est ainsi  que pour moi, le deux novembre, la France deviendra toujours le Mexique dans la fête de la mort pour mieux célébrer la vie.




Pd. Todavía estoy considerando intentar por cuarta vez hacer un pan de muerto con la esperanza de que no salga del horno, valga la redundancia, muerto -como los tres precedentes.

Ps. Je considère encore la possibilité d'entreprendre le quatrième essai de préparer un vrai pain de mort en espérant qu'il ne ressorte du four, sans vouloir tomber dans la redondance, ben, mort -comme les trois essais précédents. 


* Ou papier de soie piqué.  On en fait des guirlandes avec ces feuilles à motifs découpés façon dentelle pour décorer les grandes fêtes traditionnelles mexicaines.

** Le parc Morelos est un des parcs qu'on peut trouver dans le centre historique de Guadalajara et où chaque année s'installe cette foire traditionnelle. Malgré qu'il soit un devenu un lieu plutôt malfamé surtout la nuit, c'est le rendez-vous obligé pour se fournir et préparer la fête des morts et puis, noël. On y trouve vraiment tout et personnellement, je garde des très bons souvenirs.

*** Les "catrinas" sont des jolies femmes squelette au visage orné comme les têtes des mort en sucre. Le miracles de laiton sont des petits sortes de grigris en forme des diverses parties du corps voués à remercier Dieu, la sainte vierge ou les saints d'avoir accompli un miracle de guérison et qu'on accroche à leurs images dans les églises.

vendredi 21 août 2015

Plâtre-ro y yo, la Liberación / Plâte-ro et moi, la Libération

Con todo y que fue casi una mentada de madre que me dieran cita dos días diferentes para la radiografía y mi revisión ortopédica en el hospital, no pude evitar recibir con una enorme sonrisa a la enfermera para una última inyección, suponiendo que no decidieran dejarme el yeso por otras dos semanas -la sóla idea podía sumergirme en un estado de absoluta desesperación. Pero no importaba el frío, ni la espera o el mutismo del radiólogo que no me daría ninguna explicación, un día más, sólo un día más y tal vez -quería creerlo con todas mis fuerzas-, mi pierna vería por fin la luz.

Bien que c'était un vrai foutage de gueule que de me donner rendez vous deux jours d'affilée pour faire la radio et l'examen orthopédique à l'hôpital, je n'ai pas pu m'empêcher d'accueillir l'infirmière avec un grand sourire pour la toute dernière injection, dans le supposé que le médecin ne décide de laisser le plâtre en place encore pendant deux semaines -l'idée seule pouvait me plonger dans un état de désespoir absolu. Mais peu importait le froid, ni l'attente ou le mutisme du radiologue qui ne me donna point d'explication, juste un jour de plus et peut être -je voulais y croire de tout mon cœur-, ma jambe reverrait enfin la lumière.  

Con una extraña mezcla de angustia y esperanza, al día siguiente, con el zapato que no había usado desde hacía tantas semanas en la bolsa -por si acaso-, entré a ver al ortopédista que luego de revisar mis análisis y radiografía, parecía darme la opción de quedarme con el yeso por un tiempo más - cosa que no recomendaba- o quitarlo aunque seguiría con muletas por otras dos semanas sin poder apoyarme normalmente. Un poco en shock por lo que acababa de escuchar, le pedí entonces que me corfirmara si efectivamente podía librarme de ese yeso infernal ya que me parecía increíble deshacerme en ese mismo instante de aquél instrumento de tortura.

Dans un drôle de mélange d'espoir et d'angoisse, le lendemain, avec la chaussure que je n'avais pas portée depuis tant de semaines  dans mon sac à main -au cas où-, je suis allée voir l'orthopédiste qui, après avoir regardé les résultats de la prise de sang et ma radio, semblait me laisser le choix entre garder le plâtre encore un peu -chose qu'il déconseillait fortement- ou alors l’enlever à condition de me servir des béquilles pendant deux semaines de plus sans pouvoir m'appuyer sur le pied normalement. Un peu surprise par ce que je venais d'entendre, je lui ai demandé de me confirmer si je pouvais vraiment me débarrasser tout de suite de cet outil de torture.  

Casi con el mismo entusiasmo que al aceptar una propuesta de matrimonio, le dije que "Sí" y con alegría lo ví cortar y desenredar las vendas sintiendo un alivio comparable a la epidural en mi primer parto. Estaba en le cielo de tanto alivio y felicidad!

Avec plus ou moins le même enthousiasme que lorsqu'on accepte un demande en mariage, j'ai dit "OUI" et pleine de joie je l'ai vu couper et dérouler les bandages tout en ressentant un soulagement comparable à celui de la péridurale lors de mon premier accouchement.  

Y entonces vino el horror. La euforía momentánea pronto dió paso al desconcierto: delante de mí tenía la version pierna del Dr. Jekyll y Mr. Hyde. Nunca imaginé que un mes de inmobilización causaría tanto estrago, una pantorrilla flaca como pata de palo digna de un pirata y un pie enorme al que difícilmente pude calzar. Ni hablar de la jungla de vellos, la piel extra seca, los hematomas en planta y talón -casi llaga- y la mugre incrustada que lavé tanto como pude antes de jugar a la hermanastra de Cenicienta con el zapato para luego dar un doloroso primer paso. Fue como caminar sobre erizos y carbones ardiendo... Definitivamente, no volvería a caminar normalmente tan pronto. No, el fin del calvario todavía estaba lejos pero aún así era feliz y de haber podido, hasta me hubiera puesto a bailar como loca. Bienvenido el principio de la rehabilitación!

Et puis, voilà l'horreur. L’euphorie momentanée laissa cours au désarçonnement: devant moi se trouvait la version jambe du Dr. Jekyll et Mr. Hyde. Jamais je n'aurais imaginé qu'un mois d'être immobilisée pourrait faire autant de dégâts, un mollet maigre comme une jambe en bois digne d'un pirate et un énorme pied que j'ai eu du mal à chausser. N'en parlons pas de la jungle de poils, la peau extra sèche, les hématomes sur la plante du pied et le talon -presque devenu plaie- et la saleté incrustée que j'ai lavée autant que possible avant de jouer la belle sœur de Cendrillon avec la chaussure pour ensuite faire un douloureux premier pas. C'était comme marcher pied nu sur des hérissons et charbons ardents... Ben, je n'allais pas me remettre à marcher normalement de si tôt. Non, la fin de mon calvaire était encore très loin mais j'étais néanmoins heureuse et si j'avais pu, j'aurai même dansé comme une folle. Bienvenue le début de la réhabilitation!

Por fin podría recuperar algo de mobilidad y autonomía, el uso de mis brazos estando parada y apoyarme un poco menos en esas malditas muletas aunque durante un tiempo seguría siendo la coja del segundo piso.

Je pouvais alors récupérer un peu de mobilité et 'd'autonomie, l'usage de mes bras étant début et m'appuyer un peu moins sur ces maudites béquilles même si j'allais rester la boiteuse du deuxième étage encore  pendant un moment. 

Es increíble lo difícil y penoso que puede ser recorrer aunque sea unos cuantos metros ni lo mal que pueden estar las calles -sí, sí, incluyendo las de Francia- cuando se vive con muletas. Así llegué sudando a mi primera sesión de quinesioterapia. Al fin alguien me haría bien después de tanto sufrimiento y, varios masajes y ejercicios después, luego de meses de rehabilitación y de casi volver a aprender a caminar al mismo tiempo que Miss Candy, llegó la liberación y todo volvió a la normalidad... o casi, porque nada vuelve realmente a su estado original y hasta la fecha, mi sentido del equilibrio sigue, valga la redundancia, un poquito desequilibrado.

C'est fou combien peut être dur et pénible se déplacer ne serait que quelques mètres ni ô combien les trottoirs peuvent être mal faits -si, si, même ceux de la France- lorsqu'on se sert des béquilles. C'est ainsi que je suis arrivée trempée en sueur à mon premier rendez vous chez le kiné. Voilà qu'en fin quelqu'un allait me faire du bien après autant de souffrance et quelques massages et exercices plus tard, après des mois de réhabilitation, voir, de réapprendre à marcher en même temps que Miss Candy, arriva en fin la délivrance et tout revint à la normale... ou presque, parce que rien redevient vraiment à son état original et jusqu'à ce jour, mon sens de l'équilibre reste, veuillez excuser la redondance, quelque peu déséquilibré.  

Pero hoy puedo correr y bailar, mis piernas son menos asimétricas, vaya, puedo volver a usar falda! Mi pie casi recuperó su talla normal, puedo usar tacones y como bonus, parece que se convirtió en algún tipo de barómetro. 

Mais aujourd'hui je peux courir et danser, mes jambes sont moins asymétriques, allons, je peux à nouveau porter des robes! Mon pied aura récupéré sa taille normale, je peux porter des talons et en prime, on dirait qu'il s'est transformé dans une sorte de baromètre.

Y así acaba la nada maravillosa aventura de romperse un pie en la víspera del año nuevo pero antes, quiero darle un sincero agradecimiento a las calles de Tonalá, Jalisco. Sin ellas, concretar la rehabilitación no habría sido posible. No hay como caminar por suelos irregulares para hacer trabajar el equilibrio y artículaciones insospechadas! ;)

Et c'est ainsi que la rien du tout merveilleuse aventure de se rompre un pied le jour de l'an arrive à sa fin, mais avant je voudrais remercier chaleureusement les rues de la ville de Tonalá, Jalisco au Méxique. Sans elles, ma complète réhabilitation n'aurait pas été possible. Rien de tel que marcher sur des sols irréguliers pour faire travailler l'équilibre et des articulations insoupçonnées! ;)



samedi 2 mai 2015

Plâtre-ro y yo, segundo episodio depresivo / Plâtre-ro et moi, deuxième épisode dépresif

El día de esa primera evaluación que tanto esperaba con todas mis fuerzas, luego de que amablemente me tiraran dejaran a la entrada del hospital y después de un par de noches desoladoras a la idea de que absolutamente nadie podría acompañarme para solicitar una silla de ruedas o siquiera, ayudarme a levantarme si me caía con todo y muletas, con mucha pena me encontré con la sorpresa de que la puerta que lleva a Radiología estaba cerrada y que tendría que recorrer muchos metros más -sin contar los que me separaban de Ortopedia- tan sólo para entrar. Ni siquiera había puesto un pie dentro -como si hubiera podido poner los dos!- y ya me faltaba el aire. 

Le jour de cette première évaluation tant attendue, après m'avoir fait jeter devant l'entré de l'hôpital et suite à deux nuits de désolation à l'idée que personne ne pourrait m'accompagner pour demander un fauteuil roulant voir, ne serait ce que pour m'aider à me relever si jamais je venais à tomber avec mes béquilles, j'ai eu la bonne surprise de découvrir que l'accès qui mène à Radiologie était fermé et qu'il me faudrait parcourir bien de mètres supplémentaires -sans compter ceux qui me séparaient du service d'Orthopédie- rien que pour y entrer. Je n'avais pas encore mis un pied dedans -comme si j'avais pu y mettre les deux!- que j'étais déjà essoufflée.

Después de tomar un ticket y cambiar dos veces de sala de espera, salí con la foto de las profundidades de mi pie en blanco y negro entre los dientes y, como pude, conseguí arrastarme hasta el servicio de Ortopédia con la esperanza de salir con un yeso más ligero, como lo evocaron al enyesarme en Urgencias y que tan ingenuamente creí. Sí, la fractura empezaba a consolidarse y no, no me cambiarían el yeso, mis dolores atroces en  la pantorrilla y el talón eran completamente normales y tendría que contentarme con mi opio ligth y mantener la pierna elevada y ejercitarla tanto como pudiera, pero, cómo rayos se ejercita un miembro inmobilizado?

Après avoir pris un ticket et changer de salle d'attente à deux reprises, je suis ressortie avec une photo noir et blanc de mon pied entre les dents et, tant bien que mal, j'ai réussi à  me traîner jusqu'au service d'Orthopédie avec le vain espoir de repartir avec un plâtre plus léger, tel qu'il m'avait été évoqué aux Urgences et que j'ai si innocemment cru. Oui, la fracture avait commencé à se consolider et non, on ne changerait point mon plâtre, mes atroces souffrances au niveau du mollet et le talon étaient tout à fait normales et je devrais me contenter de mon opium ligth et maintenir ma jambe surélevée et la faire travailler autan que je le pouvais, mais, comment diable on peut faire travailler un membre immobilisé?

Con la moral por los suelos, un cansancio extremo y una nueva receta para mis fabulosos antálgicos, salí del consultorio como alma en pena que va arrastrando cadenas. Supongo que mi aspecto debía ser directamente proporcional a mi desolación porque mientras trataba de juntar fuerzas para salir del hospital tirada cual trapo viejo en una incómoda silla delante de la recepción, el ser frecuentemente carente de humanidad que se esconde detrás, decidió acordarme un poco de compasión al preguntarme si alguien vendría por mí y si necesitaba llamar, cosa que amablemente hizo por mí -imposible usar el celular en esa área ya que no había señal- devolviéndome así un poco de fé en la Humanidad.


Avec le moral au plus bas, une fatigue extrême et une nouvelle ordonnance pour mes merveilleux antalgiques, j'ai quitté le cabinet comme une âme en peine qui traîne des chaînes. Je suppose que mon allure devait être directement proportionnelle à mon dépit parce que, alors que j'essayais de reprendre un peu de forces pour quitter l'hôpital, jetée telle une poupée en chiffon sur une chaise fort peu confortable devant la réception, l'être souvent dépourvu d'humanité qui se cache derrière, décida de m'accorder un peu de compassion en me demandant si quelqu'un allait venir me chercher et si j'avais besoin de téléphoner, chose qu'elle a eu la gentillesse de faire pour moi -impossible d'utiliser le portable à cet endroit car il n'y avait pas se réseau- en me rendant un peu de foi en l'Humanité.

Cabe decir que esa salida me dejó K.O. y no tenía idea de hasta qué punto, esa semana infernal pondría a prueba mis nervios, mi cuerpo, mi mente y mi moral. Y es que tres días después volvería a arrastrarme hasta ese mismo hospital para acompañar a Miss Candy, víctima de una violenta gastro seguida de un episodio digno de alguna de esas series de género médical que no le deseo a nadie.

Il faut dire que cette sortie m'a laissée K.O. et je n'avais pas une idée d'à quel point, cette semaine infernale mettrait mes nerfs, mon corps, mon esprit et mon moral à rude épreuve. Parce que trois jours plus tard, j'allais me traîner à nouveau à cet hôpital pour accompagner Miss Candy, victime d'une violente gastro suivie d'un épisode digne de n'importe quelle série du genre médicale et que je ne souhaite à personne d'y vivre.

No describiré el horror de la escena ni la angustia, desesperación e impotencia de ver a tu bebé en una cuna de hospital y canalizado, emociones que encima, se triplican cuando uno está discapacitado, agotado, muy lejos de tu familia y al otro lado del mundo. Sólo puedo decir que sobrevivímos y aunque la vida seguía sin ser de color rosa, Miss Candy volvió sana y salva a casa -abuela incluída- y puesto que no había de otra, mi yeso y yo conseguimos entendernos un poco mejor gracias a algunos ejercicios locales con los que pude al fin encontrar remedio a mis sufrimientos nocturnos sin necesidad de drogarme. Ahora faltaba contar los días para ver si en mi siguiente chequeo, podía al fin decirle definitivamente adiós antes de que yo terminara de volverme loca.
continuará...

Je ne vous décrirai pas l'horreur de la scène ni l'angoisse, désespoir et impuissance de voir ton bébé dans un berceau d'hôpital et perfusé, émotions qu'en plus, sont triplées lorsqu'on est handicapé, épuisé, très loin de sa famille et à l'autre bout du monde. Je ne peux que vous dire que nous avons survécu et bien que la vie était loin d'être couleur de rose, Miss Candy est rentrée à la maison saine et sauve - avec mamie incluse- et vu que je n'avais pas d'autre choix, mon plâtre et moi avons réussi à nous entendre un peu mieux grâce à quelques exercices locales qui m'ont permis de soulager mes souffrances nocturnes sans avoir plus besoin de me droguer. Il ne me restait que compter les jours pour voir si à mon prochain rendez vous, je pourrais enfin lui dire au revoir avant que ne ne finisse par devenir folle...
à suivre...

lundi 13 avril 2015

Plâtre-ro y yo: Arraigo domiciliario / Plâtre-ro et moi: Détention à domicile

Si bien ningún artefacto eléctronico adornaba mi tobillo, el yeso que me cubría hasta debajo de la rodilla cumplía bien su función al hacerme imposible aventurarme más allá de mi puerta... y así sería durante toda mi condena.

Bien que je n'en avais pas aucune sorte d'engin électronique attaché à ma cheville, le plâtre qui couvrait ma jambe jusqu'au dessous du genou accomplissait fort bien sa fonction en me rendant impossible de m'aventurer au delà de la porte d'entrée... et il serait ainsi pendant toute le durée de ma condamnation. 


Mi primer día como madre discapacitada de tiempo completo comenzó con la visita de la enfermera que, religiosamente, vendría todos los días a sacarme de la cama para inyectarme, si bien entendí, un tipo de anticoagulante y evitar las maravillosas complicaciones ligadas a una inmobilización como la mía, inyección que podía ser bastante dolorosa -y que luego descubriría que existe en versión pastillas para tomar- y la buena noticia -porque había una!- era que podía optar entre convertir mis muslos en coladeras o dejarme alfiletear el vientre... En general, por más Drama Queen que me declare, en el fondo tiendo a buscar el lado positivo de las cosas y ver el vaso medio lleno pero a los tres días de vivir con un yeso, ya comenzaba a sospechar que el asunto iba a  ser mucho peor de lo que había pensado.

Mon premier jour en tant que mère à plein temps handicapée commença avec la visite  de l'infirmière qui, religieusement, viendrait tous les jours m'arracher du lit pour m'injecter, si je bien compris, une sorte d'anticoagulant pour éviter ces merveilleuses complications liées à une immobilisation telle que la mienne, produit qui pouvait faire un mal de chien, cela va de soi -et que plus tard j'allais découvrir qu'il existait en version comprimés à avaler-  et la bonne nouvelle -parce qu'il y en avait une!- c'était que je pouvais choisir entre transformer mes cuisses en véritables passoires ou me laisser picoter le ventre... En général aussi Drama Queen que je puisse l'être, au fond de moi je tends à chercher le côté positif des choses et voir le verre à moitié plein mais après trois jours de vivre avec un plâtre, je commençais sérieusement à me douter que l'affaire allait être bien pire que je n'y en avais pensé.

Con toda la buena voluntad del mundo y dado que estaba sola -M'sieur D. tenía que seguir yendo a la "mina"-,  me propuse afrontar la titanesca tarea de seguir con mi rutina a pesar del yeso y mis muletas lo mejor que pudiera. Lo cierto es que luego de que al mediodía me dejaran a Petit Monstre después de la escuela sin que nadie se preguntara cómo haría para preparar la comida, cambiar pañales y atender las solicitudes omnipresentes de mis hijos - simplemente, ser mama de dos niños pequeños sin poder usar libremente mis manos y mis pies, vaya-, tuve que aceptar que me era imposible. Fue así que por la segunda vez en mi vida y en los ocho años que llevo en Francia, me sentí completa y absolutamente sola. No, peor: completa y absolutamente sola con dos menores en los brazos al más puro estilo dramático de Remi.


Avec toute la bonne volonté du monde et vu que j'étais seule -M'sieur D. devant continuer d'aller à la "mine"-, je m'ai disposé à affronter de mon mieux la titanesque tâche de poursuivre ma routine malgré le plâtre et mes béquilles. La vérité c'est que, après qu'on me dépose Petit Monstre à midi après l'école sans que personne ne se demande comment j'allais faire pour préparer à manger,  changer des couches et répondre aux sollicitudes omniprésentes  de mes enfants -tout simplement, être la mère de deux jeunes enfants sans avoir liberté de mouvements de bras et jambes, pardi!- j'ai eu à accepter qu'il m'était impossible. C'est ainsi que pour la deuxième fois de ma vie et dans les huit années passées en France, je me suis senti complète et absolument seule. non, pire: complète et absolument seule avec deux mineurs dans les bras au plus pur style dramatique de Remi sans famille.

Finalmente -y por el bien de todos- hubo que organizarse de otra manera, así que me vi obligada a separarme de Miss Candy durante el resto de la semana. Hay que decir que Petit Monstre me fue de gran ayuda en este trago amargo y es increíble lo que un niño de casi cuatro años puede entender y asumir y si algo positivo ha salido de ésta fabulosa experiencia, es la soprendente capacidad de adaptación del que quizas debería empezar a llamar, mi Principito. 

Finalement -et pour le bien de tout le monde- il a fallu s'organiser différemment, ainsi j'ai fus obligée d'être séparé de Miss Candy pour le reste de la semaine. Il faut dire que Petit Monstre m'a été de grand secours dans cette mauvaise passe et c'est incroyable ce qu'un enfant âgé de presque quatre ans peut comprendre et assumer et s'il y en ressort quelque chose de positif de cette fabuleuse expérience, c'est l'étonnante capacité d'adaptation de celui que je devrais peut être commencer à appeler, mon Petit Prince.


Sí, los días - y sobre todo las noches- eran largos, penosos y hasta dolorosos y no tanto por mi fractura en sí misma, sino por los piquetes diarios que tenían mis piernas y brazos llenos de moretes -sin olvidar mi problemita de hemofobia. Ignoro si en México son tan meticulosos con estas cosas ni si el IMSS se contenta sólo de enviarte a tu casa con tu maravilloso yeso -espero que no- y como afortunadamente jamás me rompí nada estando allá, no puedo comparar.  Pero lo cierto es que la vaga e increíblemente ingenua esperanza de que me cambiaran el yeso a los quince días, cuando checaran la evolución de mi pobre pie, me daba fuerzas para continuar. Más cuando empezaron los dolorosos problemas circulatorios que no conseguían aliviar ni los fuertes antálgicos con derivados del opio que me recetaron - y que invariablemente me hacían pensar en Baudelaire. Si hubiera sabido lo que me esperaba... Ah, bendita ignoracia!


continuará...

Oui, les jours -et surtout les nuits- étaient longs, pénibles et même douloureux et pas tant dû à la fracture elle même, mais à cause des piqûres quotidiennes qui maintenaient mes bras et jambes couverts de bleus -sans oublier mon petit problème d'hémophobie. J'ignore si au Mexique il sont aussi méticuleux avec ces choses là ni si la sécurité sociale se contente de renvoyer les gens chez eux avec un merveilleux plâtre -j'espère que ce n'est pas du tout comme ça- et comme bien heureusement, je ne me suis jamais cassé rien d'autre étant là bas, je ne peux pas faire des comparaisons. Mais la vérité c'est que le vague et incroyablement ingénu espoir qu'on me change au bout de quinze jours le plâtre pour un plus léger, au moment d'évaluer la guérison de mon pauvre pied, me donnait la force de continuer. D'autant plus lorsque les douloureux problèmes de circulation que même les forts antalgiques  aux dérivés de l'opium qu'on m'avait prescrit n'arrivaient pas à soulager -et qu'invariablement me faisaient penser à Baudelaire. Si j'avais su ce qui m'attendait... Ah, bénie soit l'ignorance!


à suivre...

mercredi 18 mars 2015

Plâtre-ro* y yo, la aventura de año nuevo. / Plâtre-ro et moi, l'aventure du réveillon.

31 de diciembre 2014, 23:43PM. El tiempo parece avanzar más despacio haciendo más neto el mágico instante en que al hacer una extraña maniobra para evitar caer encima de Petit Monstre, mi pie derecho fuera el primero en tocar graciosamente el piso en un doloroso acorde de crujidos de articulaciones, ligamentos, músculos  y huesos cuya existencia había ignorado desde aquellas someras clases de ciencias naturales y biología que muy vagamente recuerdo haber cursado hasta la prepa.

31 décembre 2014, 23h43. Le temps semble s'écouler très lentement rendant encore plus net l'instant magique où, tout en évitant tomber sur Petit Monstre, j'ai fait un faux pas et mon pied droit fut le premier à toucher avec grâce le sol dans un douloureux accord de craquements d'articulations, ligaments, muscles et d'os dont j'ignorais leur existence depuis ces sommaires cours de sciences Nat et biologie que je me souviens à peine avoir eu jusqu'au lycée.
Hippo


En esa imagen de cámara lenta habría podido casi  ver mi pie en punta como en un salto de ballet -o más bien como el salto de un hipopótamo en tutu- con el trágico desenlace de mí viendo estrellas y pajaritos tirada en el suelo y por un segundo, el dolor en mi pie me evocó un extraño déjà vu de las primeras  atroces contracciones diecisiete horas antes de que Petit Monstre viera la luz de éste mundo... pero no, sin quitarle mérito a mi sufrimiento del momento, tuve que constatar que las contracciones me dolieron mucho, pero mucho más -aclaro que jamás llegué a romperme otra cosa que la naríz y que ignoro si la escala de dolor varía según el hueso, cosa que, dicho sea de paso, no pretendo averiguar.

Dans cette image au ralenti j'aurais pu presque voir mon pied en pointe comme dans un saut de ballet -ou plutôt le saut d'un hippopotame en tutu- avec le dénuement tragique de moi allongée par terre en train de voir des étoiles et petits oiseaux et pendant une seconde, la douleur m'évoque un étrange déjà vu des premières atroces contractions dix sept heures avant que Petit Monstre ne vienne voir la lumière de ce monde... mais non, sans rien enlever à la souffrance du moment, j'ai eu à constater que les contractions lors de l'accouchement m'ont fait beaucoup, mais vraiment beaucoup plus mal -soyons clairs, je ne me suis jamais cassé rien d'autre hormis le nez et j'ignore si l'échelle de la douleur change selon l'os concerné, chose que, d'ailleurs, je n'ai point l'intention de vérifier.  

Feliz año nuevo! Dan las doce en un bullicio lejano mientras yo me encuentro acostada en el sillón preguntándome ingenuamente -como si viviera en el mundo de los ositos cariñositos en dónde no existe el mal, ni la ironía y mucho menos, Dios nos libre, el sarcasmo- si para próximo lunes ya estaré operacional. Pero un día después y luego de cuatro horas de espera en el área de urgencias, me cayó tan bien como un balde de agua fría en pleno invierno francés, la tan temida sentencia: dos pequeñas -y dolorosas- fracturas en el tarso que desde la oscuridad de una radiografía parecían reírse de mis numerosos planes para enero -...y febrero- del 2105. Y es así, que con un puñado de recetas para nada agradables, se instalaron  el "grillete con bola" que aseguraría mi tortura y arraigo domiciliario durante los siguientes 30 días -30 días!- cuando el yeso todavía ni se había  secado y yo moría por arrancarmelo YA!!!


Bonne année! Les douce coups sonnent dans un brouhaha lointain tandis que je me trouve allongée sur mon canapé en me demandant avec une grande ingénuité -comme si je vivais dans le monde des Bisounours où il n'y existe point le mal, ni l'ironie et encore moins, à Dieu ne plaise, le sarcasme- si lundi prochain je serai à nouveau opérationnelle. Mais un jour plus tard et après quatre heures d'attente aux urgences, la sentence si redoutée me tomba dessus tel un seau d'eau froide en plein hiver français: deux petites -et douloureuses- fractures au tarse qui depuis l'obscurité d'une radiographie semblaient bien se moquer de mes nombreux projets pour janvier -...et février- 2015. Et c'est ainsi que, avec un tas d'ordonnances pas très réjouissantes, s'y est installé le "boulet" qui allait assurer ma détention à domicile pendant les 30 jours -30 jours!- à venir alors que le plâtre n'était même pas encore sec et que je mourrais d'envie de me l'arracher déjà!!!

Y como si no fuera suficiente tener que cargar con un enorme yeso durante una eternidad, para alegrarme aun más, oh sorpresa! Inyecciones diaras  y análisis de sangre a domicilio se convertirían en mi pan de cada día -se acuerdan de mi hemofobia? Fantástico!

Et comme si ce n'était pas assez que d'avoir à trimbaler un énorme plâtre pendant une éternité, pour me rendre encore plus heureuse, oh, la belle surprise! Des injections journalières et prises de sang à domicile deviendraient mon pain de chaque jour -vous vous souvenez de mon hémophobie? Fantastique!

Habría que ver mi destreza al intentar andar con muletas, con el equilibrio completamente desplazado en una pierna, soportando mi peso en los brazos y el peso del mundo en el pie lastimado, el mismo Bambi no llegó  a verse tan torpe al intentar levantarse por primera vez sobre sus patas. Ni hablar de la maraña mental y logística que implica el que una desbordada mamá de un pequeño monstruo y un bebé que empieza a caminar no pueda contar con un mínimo de libertad de movimientos en brazos y pies. 


Il aurait fallu voir mon adresse en essayant de marcher avec des béquilles, l'équilibre complètement déplacé sur une jambe, en supportant mon poids sur les bras et le poids du monde dans mon pied blessé, Bambi lui même n'aurait pu avoir un air plus maladroit lorsqu'il tenta de se mettre débout sur ses pattes pour la première fois. Sans parler de l’enchevêtrement  mental et la logistique qu'implique le fait qu'une débordée mère d'un petit monstre et d'un bébé qui commence à marcher ne puisse pas compter avec un minimum de liberté de mouvements en bras et jambes.

Oh sí! 2015 comenzaría con un enero lleno de maravillosas aventuras...


continuará...

Oh oui! 2015 démarrerait avec un janvier plein de merveilleuses aventures...


à suivre...





*Plâtre= yeso.