jeudi 26 juin 2014

Un cuento de rebajas / Un conte de soldes

O la conmovedora historia de una pequeña obsesión

Ou l'emouvante l'histoire d'une petite obsession 

Todo comenzó al mismo tiempo que las rebajas, cuando al caer la noche pude al fin encontrar un poco de tiempo para navegar por la Internet en busca de alguna oferta interesante para vestir a mis progenituras.

Tout commença en même temps que les soldes d'hiver, quand, en début de soirée, j'avais en fin trouvé le temps de surfer sur Internet pour me mettre à la quête d'une offre intéressante destinée à habiller ma progéniture.

Habiendo cumplido mi objetivo principal -que era el de encontrar un buen par de zapatos para Petit Monstre- y después de descartar prácticamente todos los artículos para niño -por alguna razón que desconozco es un triunfo encontrar ropa buena, bonita, barata y a la justa talla para ellos, sobre todo en tiempo de rebajas-, sin gran convicción, decidí mirar un poco la ropa de niña propuesta por el sitio. Y entonces lo ví. Y entonces se iluminó mi cara al imaginar a Miss Candy usando ese adorable vestido en felpa, completamente feliz de constatar que seguía disponible en la talla adecuada. Y entonces... Entonces se acabó mi pausa y antes que pudiera ponerlo en mi carrito virtual, fuí solicitada de forma imperiosa y casi simúltanea por los otros tres habitantes de la casa.

Ayant obtenu mon but principal -à savoir, trouver une bonne paire de chaussures pour Petit Monstre- et après déclarer forfait côté vêtements pour garçon - pour une raison qui m'échappe c'est un véritable exploit que de trouver des habits bons, beaux, bon marché et à la bonne taille dans ce rayon, d'autant plus si c'est pendant les soldes-, sans grande conviction, j'ai décidé de regarder un peu les articles pour bébé fille proposés par le site. Et alors je l'ai vu. Et alors mon visage s'éclaira en imaginant Miss Candy en train de porter cette adorable robe en jersey, complètement heureuse de constater qu'il était toujours disponible dans la bonne taille. Et alors... Alors ma pause étai finie et avant que je puise l'ajouter à mon panier, je fus sollicité presque en même temps et de façon impérieuse par les autres trois habitants de la maison. 

Cuando volví ocurrió lo impensable, mientras pretendía agregarlo a mi lista se produjo un bug que lo paró todo, seguramente a causa de un flujo importante de internautas. Con un dejo de fastidio me armé de paciencia y luego de un rato todo volvió a la normalidad, el vestido seguía ahí pero al seleccionarlo -horror!- me marcaba que el artículo ya no estaba disponible... en ninguna talla. Sí, las mismas reglas del shopping durante las rebajas aplican también a las compras vía web.

Quand je suis revenue arriva l'impensable, alors que je m’apprêtais à l'ajouter à ma liste, un bug informatique s'est produit en stoppant tout, sûrement à cause d'un nombre important de visiteurs. Un peu embêtée, je me suis armée de patiente et après quelques minutes tout redevint à la normale, la robe y était toujours mais lorsque j'ai voulu la mettre dans mon panier -horreur!- le site m'affichait qu'il n'y en avait plus en stock... dans aucune taille. Oui, les mêmes règles du shopping sont valables pour les achats faits sur le web. 

Mi desilusión fue grande y aunque traté de consolarme con un par de vestiditos -y un clutch para múa-, la molestia de que aquél se me fuera de las manos persistió. Las posibilidades de que lo encontrara en alguna sucursal cerca de mi domicilio eran pocas y definitivamente me era imposible -además de poco razonable- el hacer un peregrinaje por todas las tiendas de la región Parisina. De nada sirvió hurgar en el bazar de aquellas que tenía a la mano ni el que estuviera dispuesta a comprarlo en otra talla, no hubo nada qué hacer y ni la tienda en línea de España me daría satisfacción. Poco faltó para que la Drama Queen que vive en mí se echara a llorar de decepción.

Ma désillusion fut grande et même si j'ai essayé de me réconforter avec une paire de petites robes -et un clutch pour moi- j'étais toujours embêtée de l'avoir ratée. Les probabilités que je le trouve dans un des magasins aux alentours de mon domicile étaient   minces et définitivement il m'était impossible -en plus de fort peu raisonnable- de faire un pèlerinage aux magasins de toute la région Parisienne. Il ne m'a servi à rien de fouiller dans le bazar de ceux à côté ni le fait que j'étais prête à l'acheter dans n'importe quelle taille, rien à faire et même la boutique en ligne pour l'Espagne fut incapable de satisfaire ma recherche. Pour peu, la Drama Queen qui m'habite ne s'est mise à pleurer de la déception. 

Y un día, cuando iba a buscar otra cosa, cuando casi paso delante de una última tienda -recientemente abierta por mis rumbos- sin siquiera darme cuenta, cuando ya sólo entré a mirar por mirar y así terminar de convencerme de que era una causa perdida, lo encontré! Estaba ahí, en medio de una revoltura de texturas y colores, esperandome como lanzando rayos de luz en una explosión de confeti al más puro estilo de un manga... o al menos así lo sentí. Si por pudor - o miedo a que me enviaran al manicomio- no grité y salté de felicidad, no fué menos mi emoción al sacar alegremente mi carte bleue* con la expresión regocijada de quien se acaba de  ganar a la lotería. 

Et un bon jour, quand j'allais chercher autre chose, quand je failli passer devant un dernier magasin -récemment ouvert dans le coin- sans même pas m'en apercevoir, quand je n'y suis entré que juste pour regarder et finir ainsi de me convaincre que c'était une cause perdue, je l'ai trouvé! Elle était là, au beau milieu d'un fouillis de couleurs et de textures, m'attendant comme en lançant des rayons lumineux dans une explosion de confettis au pur style digne d'un manga... ou du moins c'est comme ça que je l'ai ressenti.  Et si par pudeur -ou peur de finir dans un asile- je n'ai pas crié de bonheur, il n'était pas moindre mon émotion en dégainant ma carte bleue avec l'expression réjouie de celui qui vient de toucher le gros lot.

 Sé que no es una prenda excepcional y que a su corta edad, a Miss Candy la moda es lo que menos le interesa y hasta puede que un día, al ver sus fotos ni siquiera le guste, pero, qué importa si años más tarde y en la flor de su adolescencia ingrata viene a decirme: "Oh, má, pero cómo te atreviste a ponerme eso?! Qu'elle est moche cette robe!!!"?, ese pequeño momento de triunfo nadie me lo quitará...   

Je sais que ce n'est pas une pièce exceptionnelle et qu'à son si jeune âge, Miss Candy se soucie de la mode comme d'une guigne et peut être même qu'un jour, tout en regardant ses photos de bébé elle ne l'aime pas, mais, qu'importe si des années plus tard et dans la fleur de son âge ingrat elle vienne me dire: "Oh , mais comment as tu osé m'habiller avec un truc pareil?! Qu'elle est moche cette robe!!!? », ce petit moment de triomphe, jamais personne ne me le prendra...

jeudi 19 juin 2014

Brasil 2014, Jess y la fiebre futbolera / Brésil 2014, Jess et la fièvre du football

El partido México-Brasil se acaba de terminar, Miss Candy duerme al fin y yo aún siento algo de adrenalina y un absurdo sabor a víctoria ante ese empate con el marcador 0-0. Ni mi escepticismo habitual puede apagar esa lucecita de esperanza sin sentido que -muy en el fondo de mi ser- quiere creer que tal vez, ésta vez, por una vez, México llegue a ser campeón aunque al final eso no signifique absolutamente nada en mi vida y que además esté convencida que mientras once monos corren detrás de un balón, los goles los meten en el Congreso. 

Le match Mexique-Brésil vient de finir, Miss Candy s'est en fin endormie et je ressens encore un peu d’adrénaline et un absurde arrière goût de victoire devant ce ce match nul avec un score 0-0. Ni mon scepticisme habituel est capable d'éteindre cette petite lueur d'espoir insensée qui -tout au fond de moi- veut croire que peut être, cette fois-ci, pour une fois, le Mexique devienne champion même si cela ne signifie absolument rien dans ma vie en fin de compte et qu'en plus, je sois convaincue que tandis qu'onze bonhommes sont en train de courir derrière une balle, les buts sont marqués dans l’Assemblée Nationale.  

Y es que quizas sepa más de lucha libre que de fútbol y a parte de Memo Ochoa, Giovani Dos Santos y el "Chicharito" -y eso porque él juega en un equipo europeo!-, el resto de los integrantes de la selección mexicana me son completamente desconocidos -sacrilegio! Ya pueden empezar a rasgarse las vestiduras pero por más que lo intento y a pesar de vivir bajo el mismo techo que un fanático del deporte empedernido, sigo sin entender las reglas del juego y no puedo resolverme a vivir como si el destino de la humanidad dependiera del resultado de un partido y/o de conocer la biografía de los jugadores estrellas. 

Et puis c'est fort probable que que sache plus de catch que de foot et mise à part Memo Ochoa, Giovani Dos Santos et "Chicharito" -parce qu'il jour dans une équipe européenne et encore!-, le reste des intégrants de l'équipe me sont complètement inconnus -sacrilège! Allez, vous pouvez commencer à déchirer vos vêtements mais j'ai beau essayer et malgré le fait d'habiter sous le même toit qu'un fana forcené du sport, je n'arrive toujours pas à comprendre les règles du jeu et je ne peux pas me résoudre à faire comme si le destin de l'humanité dépendait de le score d'un match et/ou de connaître par cœur la biographie des joueurs stars.

El colmo fué que cuando México marcó su primer gol en el mundial -partido que gracias a mis angelicales progenituras vi a medias- M'sieur D. me mandara un sms diciendo: " un but pour nous (Peralta)"* y que yo me quedara preguntando "quién rayos es Peralta y de qué gol me está hablado?!". 

Le comble arriva quand, lors du premier but du Mexique dans la coupe du monde -match que je n'ai vu qu'à moitié, grâce à ma charmante progéniture- M'sieur D. m'a envoyé un sms qui disait: "un but pour nous (Peralta)" et que je reste perplexe en me demandant: "mais ce qui celui-là et de quel but il me parle?!". 


Porque para mí sería más fácil hablarle a Petit Monstre de martinetes, tijeras voladoras, hurracaranas, del Rayo de Jalisco, Blue Demon, el mítico Santo y su máscara de plata que de "corners" o "fuera de lugar" y lo cierto es que la única cosa que sería capaz de enseñarle acerca del fútbol es que en México gritamos "Gooooool!!!!".

Parce qu'il me serait plus facile de parler à Petit Monstre de prises de catch mexicain, el Rayo de Jalisco, Blue Demon, el Santo et son mythique masque argenté que de "corners" et "hors jeu" et très certainement, la seule chose que je puise l'apprendre à propos du foot c'est qu'au Mexique on crie "Gooooool!!!.

Sí, soy de esas personas a las que tachan de amargadas por no apreciar el futbol ni entiende que el mundo se detenga durante dos horas culpa del flagrante estado de zombificacion general digno de "The Walking Dead" que un partido provoca y aunque es cierto que mi interés siempre se ha despertado un tanto en cada mundial, tampoco es algo que me llevara a pintarme la cara ni a gritar delante de la tele ondeando una enorme bandera y con un sombrero ridículo en la cabeza mientras salto del sillón... 

Oui, je fais partie de ces gens dits aigris parce qu'ils n'apprécient pas le foot et qu'on ne comprend pas que le monde puise s'arrêter de tourner pendant deux heures faute de l'état de zombification général digne de "The Walking Dead" provoqué par un simple match et, même si c'est vrai que mon intérêt se réveille un peu à chaque coupe du monde, cela ne m'amène pas non plus à peindre mon visage ni a crier devant la télé en agitant un drapeau avec un chapeau ridicule sur la tête alors que je saute sur le canapé...

Pero no contaba con esa maldita distancia que exacerba el sentimentalismo patriotero inscrito en mi ADN y, como rezan los comerciales de una conocida marca de lentes, hoy puedo decir: "mais ça, c'était avant!**"... Pero únicamente cada cuatro años, sin llegar a esos extremos y siempre y cuando juegue México -o Francia, aunque a veces no sepa cuál equipo me da más pena. Con todo, hoy y nada más que por ver la actuación del portero mexicano bien valió la pena emocionarme un poco con el partido. 


Mais c'était sans compter avec cette maudite distance qui exacerbe le sentimentalisme patriotique inscrit dans mon ADN et, de même que la pub d'une marque de lunettes assez connue, aujourd'hui je peux dire: "mais ça, c'était avant!"... mais que tous les quatre ans, sans jamais en arriver à là et tant que le Mexique y participe -ou la France, même si parfois je n'arrive pas à savoir le quel des deux me fait plus pitié. Malgré tout et rien que pour voir la prestation du gardien mexicain, ça valait le coup de s'enthousiasmer avec ce match.

Así que mientras viva en el exilio, seguiré mirando jugar -y ser masacrada ocasionalmente- a la selección mexicana en el mundial; lloraré al escuchar el himno nacional; maldeciré a una docena de árbitros; dejaré de respirar el tiempo de un gol para luego gritar y hasta me pondré esa camiseta verde de la tela que me enrocha pero sobre todo, me reiré pensando en Petit Monstre saltando de alegría sobre el sillón, los brazos en alto gritando "Buuuuut! Gagné!***" por la primera vez. Copa del Mundo o no, para mí esos momentos de complicidad con mi pequeño hombrecito no tienen precio y qué importa si sólo me gusta el fút nada más cada cuatro años...

C'est ainsi, donc, que tant que je vivrai dans l'exile je continuerai à regarder jouer -et se faire massacrer occasionnellement- la équipe mexicaine dans la coupe du monde, je pleurerai en entendant l'hymne national, maudirai une bonne douzaine d'arbitres, j'arrêterai de respirer le temps d'un but pour ensuite crier et j'irai même jusqu'à porter un maillot vert avec ce tissu qui me donne l'urticaire mais surtout, je rirai en repensant à Petit Monstre sautant de joie sur le canapé, les bras levés en criant "Buuuuut! Gagné!" pour la toute première fois.  Coupe du Monde ou pas, pour moi ces moments de complicité avec mon petit homme n'ont pas de prix et tant pis si je n'aime le foot que tous les quatre ans...  





* Literalmente: "un gol para nosotros -entiéndase "nuestro"- (Peralta)".

** "Pero eso, era antes!"

*** "Goooool! Ganamos!"

jeudi 5 juin 2014

Una boda a la francesa (el final) / Un mariage à la française (la fin)

El diaporama


Mientras arranco un pedazo de pan, pienso en que aún tengo un poco de hambre, en si faltará mucho para que traigan los quesos -y qué tipo de queso, además, porque si me vienen con un roquefort ahora sí que mis esperanzas habrán valído queso!- y si será posible bailar o de nuevo habrá que quedarse sentados a ver el diaporama que nunca falta. Y bingo! Justo entonces empiezan a armar una enorme pantalla. Me pregunto si acaso no tendré dones de vidente. 



Le diaporama


Tout en arrachant un bout de pain, je songe à que j'ai encore un peu de faim, si le plateau de fromages ne tardera pas trop en arriver -et quel type de formages, par ailleurs, car s'ils me proposent du roquefort alors tous mes espoirs seront perdus!- et si j'aurai la possibilité de danser ou alors il faudra encore rester longtemps assis pour regarder le diaporama qu'on trouve dans tous les mariages. Et bingo! Justement on vient de commencer le montage d'un énorme écran. Je me demande si par hasard je n'aurais pas des dons de voyance.

El recuerdo imborrable de aquellos diaporamas con las fotos más improbables de los novios me hace estremecer y uno en particular me sigue causando horror. En aquella ocasión y pese a que a una hora tardía de la noche todavía nadie había probado bocado, no sólo tuvimos que ver un montón de fotos de la pareja -cosa lógica aunque un poco excesiva por el número de clichés - sino también de los papás! Por Dios! Que te muestren las fotos de la pareja antes y después de conocerse, pasa -aunque para un mexicano el tiempo que no baila o come en una fiesta es tiempo perdido-, pero que encima te pongan también las de los padres no tiene nombre, sobre todo sabiendo que los invitados mueren de hambre y a esas horas sólo aspiran a que abran en buffet. Lo peor de todo fué que cuando suponíamos que el final y la liberación estaban cerca, algún despistado fuera a tropezarse con el cable desconectando el proyector y que así tuviéramos que volver a empezar... Afortunadamente aquí han tenido la consideración de alimentar a los invitados antes de infligirles imágenes que ni ellos ni los propios interesados habrían querido ver. Porque sí, el diaporama se hace con la complicidad de familiares y amigos que a veces encuentran un placer malsano en dar a conocer fotos que tal vez estarían mejor ardiendo en la chimenea.

L'ineffaçable souvenir de ces diaporamas avec les photos les plus improbables des mariés me donne des frissons et un en particulier me hante encore. Ce jour là et bien qu'on n'avait pas encore rien mangé malgré l'heure tardive, nous n'avons pas seulement eu à voir un paquet de photos du couple -chose logique mais un peu excessive vu le nombre de clichés- mais aussi celles de leurs parents! Bon sang! Qu'on nous montre des photos du couple avant et après leur rencontre, passe -même si pour un mexicain le temps qu'il ne danse ou mange pas dans une fête c'est du temps perdu- mais qu'en plus il faille se taper aussi celles des parents c'est inadmissible, d'autant plus sachant que les invités sont affamés et à cet heure là ils n'attendent que l'ouverture du buffet. Le pire dans tout ça fut qu'alors qu'on était près de la fin et de la délivrance, un maladroit est aller s’emmêler les pieds dans le fil d'alimentation du projecteur en le débranchant et qu'ainsi on a dû tout recommencer dès le début... Fort heureusement ici ils ont eu de la considération envers les invités en nous donnant à manger avant de nous infliger des images que ni nous ni les intéressés eux mêmes n'aurions pas voulu regarder.  Parce que oui, le diaporama se fait avec la complicité de la famille et des amis proches qui parfois trouvent un malin plaisir à montrer des photos que peut être trouveraient mieux leur place dans la cheminée en train de brûler.
     
La foto del niño en plena travesura, la del adolescente poco agraciado, la pose ridícula o en un estado inconveniente... todo se vale. No de valde jamás me ha gustado fotografiarme!

La photo de l'enfant en train de faire une grosse bêtise, celle de l'ado disgracieux, la pose ridicule ou dans un état fort peu convenable... tout est permis. Ce n'est pas pour rien que je n'ai jamais aimé me laisser prendre en photo!

Pero contrario a mis expectativas, el diaporama no dura más de lo necesario -aunque puedo ver las miradas asesinas que desde nuestra mesa van de un lado al otro del salón- y pronto empieza la fiesta de verdad. La música es aceptable, los novios abren el baile y entonces aprovecho para bailar un poco antes de que los quesos lleguen a la mesa. Al fin, una boda en la que puedo bailar!!!

Mais contrairement à mes expectatives, le diaporama ne dura plus que nécessaire -bien que j’aperçois quand même des regards assassins lancés de notre table- et alors la vraie fête pourra bientôt commencer. La musique est acceptable, les mariés ouvrent le bal et je profite donc pour danser un peu avant l'arrivée des fromages. Voilà, enfin un mariage où je peux danser!


El queso está servido y constato con alegría que son variedades que con el tiempo me han llegado a gustar. Buen pan, buen queso y un buen vino... quizas a fin de cuentas si me haya vuelto un poco francesa porque hasta empiezo a apreciar la fiesta... a menos que sea sólo un efecto del alcohol!

Le plateau de fromages est déjà sur la table et je constate avec joie qu'il s'agit des variétés qu'au fil du temps j'appris à apprécier. Bon pain, bon fromage, bon vin... et il se pourrait qu'en fin de compte je sois devenue un peu française car je commence même à bien aimer la soirée... à moins qu'il ne soit qu'un effet de l'alcool! 

Entonces somos solicitados de nuevo para una actividad. En nuestra mesa se encuentra un sobre cerrado con la indicación de no abrirlo hasta que se nos pida y ha llegado el momento de ver su contenido. En su interior hay una pequeña lista de características que el maestro de ceremonia va designando según un número, invitandonos a ponernos de pie cuando corresponda para que los novio traten de adivinar de qué se trata. Así todas las personas calvas, miembros de la familia, mujeres con vestido, fumadores y de la tercera edad, nos levantamos con una sonrisa esperando a ver si los novios encuentran el denomidador común. Con un poco de ayuda -más bien mucha- de algunos tramposos, consiguen encontrar todas las respuestas en medio de aplausos y risas.

Nous sommes à nouveau sollicités pour participer à une autre activité. Sur notre table se trouve une enveloppe fermée indiquant de ne pas l'ouvrir avant qu'on ne nous le demande et là, le temps d'y voir le contenu est venu. On trouve dedans une petite liste de caractéristiques numérotées  que le maître de cérémonie désignera selon un chiffre pour que nous nous mettons début lorsqu'une d'elle nous corresponde, les mariés devant deviner de quoi il s'agit. C'est ainsi que tous les gens chauves, les membres de la famille, femmes en robe, fumeurs et retraités nous levons en souriant chacun à notre tour en attendant que les mariés trouvent le commun dénominateur. Avec un peu d'aide -beaucoup, en fait- de quelques tricheurs, ils arrivent à trouver toutes les bonnes réponses entre applaudissements et des rires.

Luego nos reparten unas linternas japonesas, que, como el cielo se ha despejado, podremos dejar flotar sobre el campo. Así que vamos a congelarnos afuera, temiendo pequeños incendios pero maravillados con el espéctaculo de esas linternas que van flotando en el viento e iluminan la oscuridad de la noche como enormes luciérnagas. Ah, si tan sólo hiciera menos frío!


Ensuite on nous distribue des lanternes japonaises, comme le ciel s'est finalement dégagé, nous pourrons les laisser s'envoler sur les champs. C'est ainsi que nous allons geler dehors, en craignant des petits incendies mais émerveilles de cet spectacle de lanternes flottant dans le vent en illuminant l'obscurité tel d'énormes lucioles. Ah, si seulement il faisait un peu moins froid!  

Al perderse de vista, todos volvemos al interior y M'sieur D., su amigo, la esposa de éste y yo nos vamos a inspeccionar los artilugios que desbordan de una maleta y nos invitan a hacer un poco el ridículo. Entre los objetos hay una cámara que no nos atrevemos a tocar y preferimos usar las nuestras. Reímos y posamos entre estolas de plumas, accesorios de cartón y enormes marcos de madera antes de volver a bailar un poco al ritmo del twist que suena en el interior. Y otra vez el Waka Waka que ya empiezo a odiar.

Une fois sorties de notre champ de vision, nous rentrons dans la salle et M'sieur D., son ami la femme de celui-ci et moi allons faire un tour du côté du photobooth et jetons un coup d'œil sur le contenu débordant d'une vielle malle et ils nous invitent à faire un peu le ridicule. Parmi les divers objets se trouve un appareil photo que nous n'osons pas y toucher et préférons n'utiliser que les nôtres. Nous rigolons en posant avec des boas en plumes, accessoires en carton et d'énormes cadres en bois avant d'aller danser encore un peu au rythme du twist qui sonne à l'intérieur. Et encore le Waka Waka que je commence à vraiment détester. 

El momento cumbre está por llegar, la mesa del pastel está puesta y con las luces apagadas y una música triunfal aparece el gran clásico de las bodas francesas: 


Le moment clé de la soirée est en train d'arriver, la table des desserts est prête et avec les lumières éteintes et une musique triomphale apparaît devant nous le grand classique des mariages français: 


La pièce montée


En medio de chispas de bengalas aparece con orgullo esa enorme pirámide repostera que ésta vez está hecha de macarrones multicolor. Hace mucho que dejé de esperar ver un pastel de betún blanco, relleno de fruta y coronado con dos novios de plástico; en Francia lo que se usa es una estructura -generalmente piramidal- tradicionalmente compuesta de choux fourrés de crema pastelera pegados con caramelo pero esas bolas pegajosas de masa rellena no han terminado de convencerme. La culpa de semejante invento la tiene el chef repostero Antonin Câreme -arquitecto frustrado, según cuentan-que por allá en el siglo XIX y principios del XX le dio su estilo elaborado a ésta maravilla de la arquitectura repostería francesa convirtiéndola en una tradición que ha sobrevivido hasta nuestros días aunque con algunas variantes. Yo, de lejos prefiero la de los macarrones, por muy lujosos, tradicionales y lo que quieran que sean los mentados choux à la crème


Pièce montée

La pièce montée


Au milieu des étincelles vient de faire son entrée avec fierté cette énorme pyramide pâtissière, cette fois-ci faite avec des macarons de toutes les couleurs. Ça fait un moment que j'ai arrêté d’espérer d'y trouver un gâteau au glaçage blanc garni avec des morceaux de fruits et de la crème fouettée couronné de deux mariés en plastique; en France on trouve d'habitude une structure -souvent pyramidale- traditionnellement faite avec des choux fourrés à la crème pâtissière et collés les uns aux autres avec du caramel, mais ces boules collantes n'ont pas fini de me convaincre. On doit une telle invention au chef pâtissier Antonin Carême -architecte frustré aussi, selon les dires- qui donna son style élaboré à cette merveille de l'architecture la pâtisserie française pour devenir une tradition qui aura survécu de nos jours bien qu'avec quelques variantes. Moi, je préfère de loin celle aux macarons, peu m'importe ô combien traditionnels et luxueux soient les choux fourrés. 

Luego de que un mesero hiciera una cascada de champán para brindar con los novios, todo mundo se abalanza sobre la mesa de los postres cual abejas asesinas. Yo me muero por una parte de pie de limón con merengue, un par de macarrones y tal vez un pedacito de algún bavarois -una especie de mousse gelatinosa sobre una delgada capa de pan y que se sirve frío- de frutos rojos o exóticos, pero la cola está más larga que la que hay que hacer para comprar un lonche de Amparito* y cuando por fin llego, ya no hay pie de limón. Oh decepción! Al menos me quedan los macarrones y el bavarois.

Après la cascade de champagne orchestré par un serveur pour trinquer avec les mariés, tout le monde se jette sur la table à desserts tels des abeilles tueuses. Je meurs pour une part de tarte au citron meringuée, quelques macarons et peut être un bout d'un bavarois aux fruits rouges ou exotiques, mais la queue est encore pire que celle qu'il faut faire pour acheter un sandwich d'Amparito* et quand je suis enfin arrivée, plus de tarte au citron. Quelle déception! Il me reste au moins les macarons et le bavarois.

La música sigue pero ya pasamos de los 50's, el disco y "Ces soirées là" y otras clásicas de Claude François -que ya soy capaz de cantar aunque con un acento horrible- a la época de Edith Piaf; y ahí donde en México estaríamos abrazados a una botella de tequila oyendo a Vicente Fernandez o cantando a gritos alguna de José Alfredo Jiménez, los Tigres del Norte o similares y conexos -en lo que llega el mariachi, claro-, en Francia suenan el "Padam, padam" y "Les champs Elysées" mientras se agitan melancolicamente las botellas de tinto y las copas del champán aquí o allá -pero con eso se acaba la fiesta porque ni en mis sueños guajiros habrá mariachi.


La musique continue mais nous passons des années 50's, le disco et "Ces soirées là" ainsi que d'autres classiques de Claude François -que je suis déjà capable de chanter bien qu'avec un accent effroyable- à l'époque d'Edith Piaf; et là où nous serions en train de nous accrocher à une bouteille de tequila en écoutant Vicente Fernandez ou chantant corps et âme une chanson de José Alfredo Jiménez, Los tigres del Norte ou autres du même style -en attendant le mariachi, bien entendu-, en France on entend le "Padam, padam" et "Les Champs Elysées" alors que les bouteilles de vin ou de champagne s'agitent par-ci et par-là -mais là c'est la fin de la fête car il n'y aura pas de mariachi même pas dans mes rêves les plus fous. 


Ya es poco más de media noche y como el camino de vuelta a la civilización es largo y tortuoso, nos despedimos dejando atrás las mariposas, las perlas, la gente que aún tiene ganas de bailar -aunque la canción suene como la "Tuberculose" que tanto adoran los viejos de "scenes de ménage"**-, el bar de dulces completamente saqueado por la juventud sin que siquiera hayamos visto su contenido, la granja y sus extraños objetos. La cabeza me da vueltas y yo sólo quiero una cosa: encontrarme con mi cara de panda ya en la cama abrazando la almohada, con tres cobijas encima y el radiador a fondo, pero con todo, tiritando del brazo de M'sieur D. mientras nuestros pasos resuenan en la oscuridad del campo, al final me alegro de haber venido a ésta boda a la francesa...


Fin.

Il est déjà un peu plus de minuit et comme le chemin de retour à la civilisation est long et tortueux, nous disons au revoir laissant derrière nous les papillons, les perles, les quelques gens qui ont encore envie de danser -même si c'est une chanson qui ressemble à "La tuberculose" tant aimé des vieux dans "Scènes de ménage"**-, le bar à bombons complètement saccagé par la jeunesse sans même pas y avoir vu son contenu et la ferme et ses drôles d'objets. La tête me tourne et je ne veux plus qu'une chose: me trouver déjà au lit avec ma tête de panda en serrant mon oreiller, sous trois couvertures et le radiateur à fond, mais, malgré tout, en grelottant au bras de M'sieur D. et alors que nos pas résonnent dans l'obscurité des champs, je me réjouis à la fin d'avoir assisté à ce mariage à la française... 
Fin.




* Lonches míticos en Guadalajara que se consiguen casi como mercancía de contrabando luego de hacer cola delante de una vieja puerta de madera durante un buen rato y bajo el sol en pleno centro histórico. Amparito es como llaman a la señora que los preparaba originalmente. Como los juzgados civiles y el Supremo Tribunal de Justicia del Estado de Jalisco se encontraban al lado -antes de que contruyeran la ciudad judicial- era frecuente enviar a los "chicharos"-meritorios o esclavos sin sueldo del Poder Judicial- para comprar una buena docena, lo que explica los tiempos de espera tan largos ;)

*Sandwich mythique en Guadalajara, Mex. qu'on peut avoir presque comme marchandise de contrebande après avoir fait la queue devant une vielle porte en bois pendant un bon moment au soleil au beau milieu du centre ville. Amparito c'était le petit nom de la dame qui les préparait originalement. Comme les tribunaux en matière civile et le Suprême Tribunal de Justice de l'état de Jalisco se trouvaient juste à côté -avant la construction de la Cité Judiciaire- on y envoyait souvent les "chicharos" -stagiaires ou "esclaves" sans paye du Pouvoir Judiciare, "chicharo" ou "petit pois" en français étant le nom qu'on donnait aux jeunes apprentis d'avocat et d'autres professions liées au Droit- pour qu'ils en achètent une bonne douzaine, ce qui explique les temps d'attente aussi longs ;) 

** "Scènes de ménage" es una serie de televisión con pequeños sketchs sobre la vida en pareja representada por tres generaciones y uno padres primerizos. La pareja de pensionados -que no tiene más qué hacer que molestar a todo mundo- con frecuencia escucha una vieja canción con aires de vals bastante sórdida acerca de una bailarina enferma de tuberculosis.

**"Scènes de ménage" est une série TV de petits sketchs à propos de la vie en couple représentée par trois générations et un de jeunes parents.  Le couplé de retraités -n'ayant rien de mieux à faire qu'embêter tout le monde- écoute souvent une vielle chanson aux airs de valse assez sordide concernant une danseuse qui aura attrapé cette maladie.


Epílogo



Esta mañana he recibido un sobre azúl satinado que abrí con una gran sonrisa. Muy pronto, dos personas que aprecio particulamente van a lanzarse a la aventura de una boda no tan a la francesa pero llena de ilusiones y de amor. No hay un dress code marcado y conociéndolos, dudo mucho que los futuros esposos esperen que la gente se vista de perla, azúl y un toque de amarillo pero si así fuera, ésta vez sí estaré suficientemente en la confidencia como para decirles que igual me vale pero que estaré feliz de acompañarlos en su boda mitad bretona, mitad budista aunque vuelva a ser la invitada más maquillada de la noche y lleve un vestido que desentone tanto como un frijol negro en el arroz... 


Épilogue


Ce matin j'ai reçu par la poste une enveloppe bleue satinée que j'ai ouvert avec un grand sourire aux lèvres. Bientôt, deux personnes que j'apprécie particulièrement vont se lancer dans l'aventure d'un mariage pas trop français mais plein d'illusions et d'amour. Il n'y a pas de "dress code" et, les connaissant, je doute fort que les futurs mariés s'attendent voir ses invités habillés en blanc perle, bleu et des touches de jaune mais si jamais c'était le cas, cette fois-ci je serai suffisamment proche pour leur dire que je m'en fous mais que je serais heureuse de les accompagner dans leur mariage moitié breton, moitié bouddhiste même si je risque d'être à nouveau la fille la plus maquillée de la soirée et de porter une robe aussi mal assortie qu'un haricot noir dans un bol de riz...