samedi 27 avril 2013

It’s a beautiful life

Me despierta un minúsculo rayo de sol en la cara, aún es temprano y el despertador no ha sonado, me muero de sueño pero imposible volverme a dormir. De nuevo la angustia se apodera de mi en una mezcla de nauseas y un hueco en el estómago, por un lado las hormonas y por el otro la duda: “es que todo va bien?”, le pregunto en murmuro a mi vientre.

Je suis réveillée par minuscule rayon de soleil en plein visage, il est encore tôt et la sonnerie du réveil n’est pas près de retentir, je meurs de sommeil mais je n’arrive plus à me se rendormir. Je suis encore saisie par l’angoisse dans un mélange de nausée et un creux dans l’estomac, d’une part les hormones et d’autre le doute : « est-ce que tout va bien ? », demande-je d’une petite voix à mon ventre. 

Por supuesto que todo va bien, no hay razón para pensar lo contrario pero la angustia persiste con el terrible: “y si...?” Y entre el “y si...?” tantas cosas, imposible volverme a dormir aún cuando una media hora más de sueño no me vendría mal. Pero no soy yo quien decide y un violento espasmo estomacal me obliga a dejar de un salto la cama para precipitarme al baño... como cada mañana desde hace tres meses. Dejo que M. D. siga durmiendo mientras me baño y empiezo a arreglarme para mi cita dos horas más tarde. Bajo la ducha, la angustia se vuelve a hacer presente mientras miro con tristeza los horribles moretes en el interior de los brazos, pensando en la incompetencia de la enfermera a la que tanto trabajo le costó sacarme un poco de sangre el jueves pasado. Me estremezco ante la sola idea que tendré que volver a menos otras cinco veces -si el exceso de precaución del cuerpo medical no dispone otra cosa para prolongar mi tortura.

Mais bien sûr que tout va bien, il n’y a rien qui puisse me faire croire le contraire mais l’angoisse persiste avec le terrible: « et si...? ». Et entre le : « et si jamais… ? » tant de choses, impossible dormir malgré qu’une demi heure de sommeil en plus me ferait le plus grand bien. Mais ce n’est pas moi qui décide et un violent spasme stomacal  m’oblige à quitter mon lit d’un bond pour me précipiter aux toilettes… comme chaque matin depuis trois mois. Je laisse M. D. prolonger son sommeil tandis que je prends ma douche et commence à me préparer pour mon rendes vous deux heures plus tard. Sous l’eau de la douche, l’angoisse revient à la charge pendant que je regarde avec tristesse les affreux bleus à l’intérieur de mes bras tout en pensant à l’incompétence de l’infirmière qui aura eu tant de mal à me faire une toute petite prise de sang jeudi dernier ? Je frissonne rien qu’à l’idée d’avoir à y retourner au moins cinq fois – si l’excessive précaution du corps médical ne dispose autre chose pour prolonger ma torture.

Más tarde, un beso de despedida luego de un “que tengas un buen día” y me dispongo a desayunar algo ligero rogando porque las galletas y el vaso de leche no me hagan a pasar un mal rato.

Plus tard, un baiser d’au revoir suivi d’un “bonne journée chéri” et je m’apprête à prendre un léger petit déjeuner en priant pour que les biscuits et le verre de lait ne m’obligent pas à vivre un sale quart d’heure.

Es hora de partir, la mañana es fresca y primaveral, veinte minutos de marcha y me encuentro en la recepción del consultorio para luego pasar a la sala de espera. Un cuadro de cielo azúl se cuela a través de un tragaluz que pareciera reclamar un poco de agua y jabón. Las sillas son incómodas, una lámpara de halógeno zumba iluminando una mesita que desborda de viejas revistas maltratadas. Miro el reloj y como llegué temprano, sé que mi espera será larga. Con resignación tomo una de las revistas y le echo un ojo al crucigrama que algún otro paciente comenzó con su escritura ilegible.

Il est temps de parti, le matin est frais et printanier, vingt minutes de marche et je me retrouve à l’accueil du cabinet pour ensuite passer à la salle d’attente. Un carré de ciel bleu se détache de la seule fenêtre au plafond, fenêtre qui semblerait réclamer un peu d’eau et du savon. Les chaises ne sont pas confortables, un plafonnier d’halogène bourdonne en éclairant une petite table basse qui croule sous un amas de vieux magazines défraîchis. Je regarde ma montre et comme je suis arrivée en avance, je sais que mon temps d’attente sera long. Je me résigne à prendre un des magazines et je jette un coup d’oeil à la grille des mots croisés que quelqu’un avait déjà entamé d’une écriture illisible.

A mi alrededor, las demás personas que me acompañan en la sala de espera se ocupan como pueden, una envía textos de su teléfono, otra se absorbe en la lectura de algún artículo de la revista people que se le deshoja en las manos, una más se pierde en la contemplación de alguna mancha en el techo y una a una se van, dejándome sola, de nuevo con mi angustia.

Autour de moi, les autres gens qui m’accompagnent dans la salle d’attente s’occupent comme ils le peuvent, il y en a un qui envoie des sms, un autre est plongé dans la lecture d’un article du magazine people qui s’effeuille entre ses mains, un de plus est absorbé dans la contemplation d’une tache quelconque au plafond et puis, un par un, ils s’en vont me laissant toute seule, encore avec mon angoisse. 

Por fin llega mi turno, una vez la puerta cerrada me quito los zapatos y me acuesto en la cama de examen descubriendo mi vientre que empieza a sobresalir mientras que el ecografista hace algunas anotaciones y prepara el material para realizar el ultrasonido. Un poco de gel, la sonda que se pasea por mi vientre y la pantalla nos muestra una imagen llena de sombras, comienzan las explicaciones y poco a poco mi angustia da paso a la emoción. Todo está bien, bebé ha crecido, se mueve, tiene dos brazos, dos piernas, un perfil que comienza a definirse -practicamente el mismo que el de su hermano- y su corazón late como una locomotora...

Mon tour arrive en fin, une fois la porte fermée, j’enlève mes chaussures et m’allonge sur la table d’examen en découvrant mon ventre qui commence à pointer pendant que l’échographiste prend quelques notes et prépare le matériel pour faire l’ultrason. Un peu de gel froid, la sonde qui se promène sur mon ventre et l’écran affiche une image pleine d’ombres, démarrent alors les explications et petit à petit l’angoisse fait place à l’émotion. Tout va bien, bébé à grandi, il bouge, il a deux bras, deux jambes, son profil devient plus net –pratiquement le même que son frère – et son cœur bat comme une locomotive…

Sé que está ahi –lo sabía incluso antes de hacer la prueba de embarazo- y sé que está bien a pesar de mis miedos irracionales, pero en este instante, esa imagen lo hace casi tangible, ha dejado de ser una idea para convertirse en algo real y después de todas esas semanas de incertidumbre, de temer –como de costumbre- que cualquier trágica eventualidad ocurra y pasar de la alegría al llanto ante el abanico de posibilidades, hoy por fin respiro serena y por primera vez desde que comenzó el embarazo, siento como me invade una ola de esperanza y felicidad carente de miedos. Y qué importa si he pasado días infernales o si tengo qué enfrentarme diez veces a la torpeza de quién no le atina a mis venas y me deja los brazos como escurridor? Quizas sean las hormonas o mi naturaleza cursilona, pero me parece que el milagro de la vida no tiene comparación...

Je sais qu’il est là –je le savais avant même de faire le test de grossesse- et je sais qu’il va bien malgré mes peurs irrationnels, mais à cet instant, cette image le rend presque tangible, il est passé d’être une « idée » pour devenir concret et après toutes ses semaines d’incertitude, de craindre –comme toujours- que n’importe quel événement tragique survienne et passer de la joie aux larmes dans un éventail de possibilités, je peux en fin respirer soulagée et pour la toute première fois depuis le début de la grossesse, je me sens envahir par une vague de bonheur et d’espoir sans la moindre trace de peur. Et qu’importe si j’ai vécu des jours infernaux ou s’il faut subir dix fois la maladresse de quelqu’un qui n’arrive pas à trouver mes veines et me laisse alors les bras comme des passoires ? C’est peut être à cause des hormones ou de ma nature fleur bleu, mais je trouve que le miracle de la vie est simplement incomparable…

De vuelta a casa, la primavera me abraza con todo su esplendor, lirios, narcisos y tulipanes me saludan mientras que los cerezos explotan en miles de pétalos blancos y rosas bajo un cielo intensamente azúl. El sol brilla y el viento acaricia mi cara mientras voy caminando con una sonrisa idiota pensando que si bien la vida está llena de un sinfín de preocupaciones, en este preciso momento es simplemente perfecta.

De retour à la maison, le printemps m’entoure de toute sa splendeur, iris, jonquilles et tulipes me saluent tandis que les cerisiers explosent en milliers de pétales roses et blancs sous un ciel bleu intense. Le soleil brille et le vent caresse mon visage alors que je marche en arborant un sourire idiot tout en me disant que bien que la vie soit toujours parsemée d’embûches, à cet instant précis elle est juste parfaite.

Si, la vida es bella y la primavera no irá a decir lo contrario...

Oui, la vie est belle et ce n’est pas le printemps qu’ira dire le contraire...



mercredi 17 avril 2013

Nueva cuenta regresiva / Nouveau compte à rebours

Ustedes que siguen mi blog –suponiendo que alguien lo siga-, habrán notado que desde hace un rato no hay nada nuevo. Y no es por falta de inspiración, que ya no tenga nada qué decir o que quiera crearme un “halo de misterio”. No, si no he publicado nada es porque ciertas fuerzas de la naturaleza que van más allá de mi voluntad - y de mi control-, a mi gran pesar, me han impedido acercarme siquiera a la computadora.


Vous qui suivez mon blog-  supposant que quelqu’un le suive-, vous aurez remarqué que depuis quelque temps il n’y a rien de nouveau. Et ce n’est pas à cause d’un manque d’inspiration, que je n’aille plus rien à dire ou encore que je veuille me couvrir d’un « voile de mystère ». Non, si je n’ai rien publié depuis c’est à cause de certaines forces de la nature qui, au delà de ma volonté –et de mon control-, à mon grand dam, m’ont empêché ne serait-ce que de m’approcher d’un ordinateur.

Y es que de nuevo comienzo la aventura de la maternidad con todo lo que eso implica y estos primeros meses no han sido fáciles, entre la narcolepsia, mi constante adoración del ídolo de porcelana, trastornos alimentarios y el fabuloso cocktel hormonal que a veces me deja en un completo estado de indefensión, mi vida ha quedado casi en suspenso mientras que otra vida flota y crece tranquilamente en mi interior, aún ajena a lo que pasa aquí afuera.

Voilà que je recommence l’aventure de la maternité avec tout ce qui va avec et ces premiers moins n’ont été guère faciles, entre la narcolepsie, mon adoration constante de l’idole en porcelaine, troubles alimentaires et le fabuleux cocktail hormonal qui me laisse souvent dans un véritable état de vulnérabilité, ma vie est restée presque comme en suspens tandis qu’une autre vie flotte et se développe tranquillement dans mon intérieur, encore étrangère à tout ce qui se passe à l'extérieur.   
  
Entre expectación, maravilla y miedo, aquí estoy de nuevo contando los días, imaginando, reorganizando y preparando los cambios que se avecinan. Trámites, papeleo, análisis y visitas mensuales, un cuerpo que cambia, la vida dentro de otra vida y la primavera que por fin llega. Toda una aventura y lo que le sigue... solo pido que todo salga bien.

Entre expectation, émerveillement et peur, me voilà à nouveau en train de compter les jours, imaginant, réorganisant et préparant les changements qui approchent. Démarches, paperasse, prises de sang et autres examens, un corps qui se modifié, la vie dans une autre vie et le printemps qui arrive enfin. Toute une aventure et ce qui le suit… je prie juste pour que tout aille pour le mieux.

Mucho por hacer y por vivir –y ciertamente, también por escribir!- pero ahora, en esta agradable tarde de abril, creo que comenzaré por una buena siesta – ventajas del embarazo ;)

Beaucoup à faire et à vivre –et certainement à écrire aussi !- mais là tout de suite, dans cet agréable après midi d’avril, je crois que je commencerais par une bonne sieste – la grossesse à aussi quelques avantages ;)