Hoy hace ya dos años que me convertí en mamá con todo lo que eso implica. Dos años de
aprender, de maravillarme y a veces también hasta desesperarme. Dos años de
amar, de darlo todo, de reir, llorar y de asumir este complejo rol sin la
presencia cercana de las mujeres de mi familia...
Aujourd’hui ça fait deux ans déjà que
je suis devenue maman et tout ce qui va avec. Deux années d’apprendre, de
m’émerveiller et des fois même de perdre le pied. Deux années d’aimer, de tout
donner, de rire, pleurer et d’assumer ce rôle si complexe sans la présence proche
des femmes de ma famille…
Y es que fué particularmente difícil vivir el embarazo, el parto y mis primeros pasos
como madre sin contar con el cariño de una real complicidad femenina cercana y
si algo he de agradecerle a mi suegra en ese proceso tan complicado de al fin
afirmarme como madre -entre hormonas, alejamiento de mis seres queridos,
cambios psicológicos, falta de sueño, etc.-, son justamente sus intentos de
someterme a tradiciones absurdas – ya habrá la ocasión de abordar
ese otro choque cultural - como querer que
me alimentara toda la cuarentena solo con un infame caldo de pollo donde el
único y principal ingrediente era justamente: el pollo... Cabe decir que ODIO
el caldo de pollo en cualquiera de sus formas - aunque mi madre lo prepare- y el
simple recuerdo de ese en particular me sigue revolviendo el estómago, vayan a
saber por qué.
Parce que ç'a été particulièrement
difficile de vivre la grossesse, l’accouchement et mes premiers pas en tant que
mère sans compter avec la bienveillance d’une réelle complicité féminine
rapprochée et si je peux remercier à ma belle mère pour quelque chose dans ce
procès si compliqué que d’avoir réussi à m’affirmer en tant que mère -entre
hormones, l’absence de mes proches, bouleversements psychologiques, manque de
sommeil, etc.-, ce sont justement ses tentatives de me soumettre à des
traditions absurdes – un jour j’en parlerai de cet autre choc
culturel – comme vouloir que je me nourrisse pendant toute la quarantaine rien
que d’un ignoble bouillon de poulet où le seul et principal ingrédient c’était justement : le poulet… Il faut
dire que je DÉTESTE le bouillon de poulet dans toutes ses formes –y compris
celui de ma mère- et le souvenir de celui-là en particulier suffit à me donner la
nausée, allez savoir pour quoi.
En
fin, este asunto de la maternidad me lleva a tocar el tema de una de las cosas que
más me han sorprendido en Francia: la existencia e importancia de las parteras.
En fin, cette histoire de
maternité m’amène à aborder le sujet de l’une des choses qui m’ont
impressionnée le plus en France : l’existence et l’importance des sage
femmes.
La
primera vez que escuché que sería tratada por ellas - y no por un ginécologo
como en México- me quedé sin habla. No podía sacar de mi mente la imagen de una
anciana – de preferencia indígena – rodeada de hierbas y humo gritando
improperios a una pobre parturienta dentro de un jacal perdido en algún lugar
de la selva... Culpo de esta imagen al libro de cuentos
llamado “El Diosero”* - mejor conocido como “Pordiosero” por mis compañeros de clase
–, mismo que tuve que leer en la secundaria y que dudo que alguno de entre
nosotros haya realmente apreciado a su justo valor. Sobra decir que la escena
del parto me marcó profundamente ya que es lo único que recuerdo.
Lorsque j’ai appris que j’aurais
affaire à elles –et non pas à un gynécologue, comme au Mexique- je suis restée
sans voix. Je n’arrivais pas à ôter de mon esprit l’image d’une vieillarde – indigène,
de préférence – entourée de fumée et d’herbes en train de crier des obscénités
sur une pauvre femme sur le point d’accoucher dans une hutte perdue en plein
milieu de la jungle… C’est à cause du livre de récits intitulé
«El Diosero»* - rebaptisé «Pordiosero»** par mes camarades de classe
- que j’ai vécu longtemps avec cette image, livre que j’ai eu à lire au collège
et dont je doute que n’importe qui d’entre nous ait vraiment apprécié à sa
juste valeur. Cela va de soi que la scène de l’accouchement m’a profondément marquée
car c’est la seule chose dont je me souviens.
Y así
fué que llegué a mi primera cita: dubitativa. Y luego con la sorpresa de descubrir el
medio hospitalario del primer mundo –algo decepcionante- sin que me diera el
patatúz – wow! porque también tengo fobia a los hospitales, en todo caso a los
mexicanos- y, contra todas mis ideas, encontrame delante de una amable mujer de
voz dulce y vestida de rosa: la sage femme, la partera.
Voilà comment je suis arrivée à
mon premier rendez vous: dubitative. Et ensuite avec la surprise de découvrir le milieu
hospitalier du premier monde –quelque peu décevant – sans que je fasse un
malaise – cool ! Car j’ai aussi la phobie des hôpitaux, en tout cas des
mexicains – et, contre toutes mes attentes, me retrouver devant une gentille
dame à la voix douce et habillée en rose : la sage femme.
En
Francia es una verdadera profesión que alía el lado humano y la complicidad
femenina a la medicina y todas las parteras que vi me trataron con amabilidad, me
enseñaron muchas cosas y se tomaron el tiempo de escucharme pacientemente, sin
juzgarme ni burlarse de mis miedos o mi ignoracia respecto a la maternidad.
Cambiaron completamente la idea que tenía de ellas y por eso hoy a todas les
digo: GRACIAS! Porque sin su apoyo la habría pasado muy mal...
En France c’est une véritable
profession qui allie le côté humain et la complicité féminine à la médecine et
toutes les sages femmes m’ont traité avec gentillesse, m’auront appris beaucoup
de choses en prenant le temps de m’écouter patiemment, sans me juger ni se
moquer des mes peurs o encore mon ignorance vis à vis de la maternité. Elles
ont complètement changé l’idée que je me faisais d’elles et voilà pourquoi aujourd’hui
je veux leur dire: MERCI! Parce que sans leur soutien j'aurais vécu très mal cet épisode...
Agradezco
también que tuve la suerte de contar con todos los servicios y la seguridad de
un centro hospitalario de nivel 3 así
como un buen trato exclusivamente femenino – quitando al anestesista que sólo
vi dos veces y desde la primera casi le dije que lo amaba, bendita peridural! –
y por ese lado me alegro de haber tenido mi bebé aquí. Si mi madre hubiera
estado conmigo, entonces habría sido perfecto pero desgraciadamente no se puede
tener todo en esta vida.
Je remercie aussi le fait d’avoir
eu la chance de compter avec tous les services et la sécurité d’un centre
hospitalier de niveau 3 ainsi que d’avoir été soignée pratiquement que par des
femmes – sauf l’anesthésiste que j’ai vu à peine deux fois et dès la première j’ai
failli lui dire que je l’aimais, Dieu bénisse la péridurale !- et de ce côté-là,
je me réjouis d’avoir eu mon bébé ici. Tout aurai été parfait d’avoir eu ma
mère à mes côtés, mais malheureusement on ne peut pas tout avoir dans la vie.
Aún
así, lo cierto es que fué un periodo bastante duro y con toda honestidad puedo
decir que a pesar de esa presencia tranquilizadora -que jamás compensará la
ausencia de mi familia-, la cosa más difícil, la más dolorosa y en la que me he
sentido más sola desde que vine a Francia, es el aprender a ser madre sin
contar con los consejos o la ayuda de mi propia mamá y de mi hermana y encima,
tener que lidiar con el doble choque cultural al enfrentarme a una suegra asiática...
Cela n’empêche que ce fut une
période assez dure et en toute franchise je peux vous dire que malgré cette rassurante
présence – qui ne compensera jamais l’absence de ma famille -, la chose la plus
difficile, la plus douloureuse et qui m’a fait sentir le plus esseulée depuis
que je suis venue m’installer en France, c’est d’apprendre à être une mère sans
compter avec les conseils ou l’aide de ma propre mère et de ma sœur et en plus,
avoir à faire au double choc de cultures en affrontant une belle mère asiatique…
Queda
claro que es triste vivir algo tan importante lejos de los suyos pero, siendo
positivos, esta experiencia me ha demostrado lo fuerte que puedo llegar a ser y
aunque jamás seré una madre perfecta, sé que el dejarme guiar
por el amor me hace ya una buena madre que no cambiaría a su Petit Monstre por
nada :)
Il est clair que c’est fort triste
de vivre quelque chose d’aussi importante loin des gens qu’on aime, mais, étant
positifs, cette expérience m’aura montré combien je peux être forte et, bien que
je ne serai jamais la mère parfaite, je sais que me laisser guider par l’amour
fait de moi déjà une bonne mère qui ne changerait son Petit Monstre pour rien
au monde :)
Feliz
cumpleaños mi Petit Monstre!
Bon anniversaire mon Petit Monstre!
* "El Diosero", Francisco Rojas Gonzalez, Fondo de Cultura Económica
** Mendiant
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