samedi 2 mai 2015

Plâtre-ro y yo, segundo episodio depresivo / Plâtre-ro et moi, deuxième épisode dépresif

El día de esa primera evaluación que tanto esperaba con todas mis fuerzas, luego de que amablemente me tiraran dejaran a la entrada del hospital y después de un par de noches desoladoras a la idea de que absolutamente nadie podría acompañarme para solicitar una silla de ruedas o siquiera, ayudarme a levantarme si me caía con todo y muletas, con mucha pena me encontré con la sorpresa de que la puerta que lleva a Radiología estaba cerrada y que tendría que recorrer muchos metros más -sin contar los que me separaban de Ortopedia- tan sólo para entrar. Ni siquiera había puesto un pie dentro -como si hubiera podido poner los dos!- y ya me faltaba el aire. 

Le jour de cette première évaluation tant attendue, après m'avoir fait jeter devant l'entré de l'hôpital et suite à deux nuits de désolation à l'idée que personne ne pourrait m'accompagner pour demander un fauteuil roulant voir, ne serait ce que pour m'aider à me relever si jamais je venais à tomber avec mes béquilles, j'ai eu la bonne surprise de découvrir que l'accès qui mène à Radiologie était fermé et qu'il me faudrait parcourir bien de mètres supplémentaires -sans compter ceux qui me séparaient du service d'Orthopédie- rien que pour y entrer. Je n'avais pas encore mis un pied dedans -comme si j'avais pu y mettre les deux!- que j'étais déjà essoufflée.

Después de tomar un ticket y cambiar dos veces de sala de espera, salí con la foto de las profundidades de mi pie en blanco y negro entre los dientes y, como pude, conseguí arrastarme hasta el servicio de Ortopédia con la esperanza de salir con un yeso más ligero, como lo evocaron al enyesarme en Urgencias y que tan ingenuamente creí. Sí, la fractura empezaba a consolidarse y no, no me cambiarían el yeso, mis dolores atroces en  la pantorrilla y el talón eran completamente normales y tendría que contentarme con mi opio ligth y mantener la pierna elevada y ejercitarla tanto como pudiera, pero, cómo rayos se ejercita un miembro inmobilizado?

Après avoir pris un ticket et changer de salle d'attente à deux reprises, je suis ressortie avec une photo noir et blanc de mon pied entre les dents et, tant bien que mal, j'ai réussi à  me traîner jusqu'au service d'Orthopédie avec le vain espoir de repartir avec un plâtre plus léger, tel qu'il m'avait été évoqué aux Urgences et que j'ai si innocemment cru. Oui, la fracture avait commencé à se consolider et non, on ne changerait point mon plâtre, mes atroces souffrances au niveau du mollet et le talon étaient tout à fait normales et je devrais me contenter de mon opium ligth et maintenir ma jambe surélevée et la faire travailler autan que je le pouvais, mais, comment diable on peut faire travailler un membre immobilisé?

Con la moral por los suelos, un cansancio extremo y una nueva receta para mis fabulosos antálgicos, salí del consultorio como alma en pena que va arrastrando cadenas. Supongo que mi aspecto debía ser directamente proporcional a mi desolación porque mientras trataba de juntar fuerzas para salir del hospital tirada cual trapo viejo en una incómoda silla delante de la recepción, el ser frecuentemente carente de humanidad que se esconde detrás, decidió acordarme un poco de compasión al preguntarme si alguien vendría por mí y si necesitaba llamar, cosa que amablemente hizo por mí -imposible usar el celular en esa área ya que no había señal- devolviéndome así un poco de fé en la Humanidad.


Avec le moral au plus bas, une fatigue extrême et une nouvelle ordonnance pour mes merveilleux antalgiques, j'ai quitté le cabinet comme une âme en peine qui traîne des chaînes. Je suppose que mon allure devait être directement proportionnelle à mon dépit parce que, alors que j'essayais de reprendre un peu de forces pour quitter l'hôpital, jetée telle une poupée en chiffon sur une chaise fort peu confortable devant la réception, l'être souvent dépourvu d'humanité qui se cache derrière, décida de m'accorder un peu de compassion en me demandant si quelqu'un allait venir me chercher et si j'avais besoin de téléphoner, chose qu'elle a eu la gentillesse de faire pour moi -impossible d'utiliser le portable à cet endroit car il n'y avait pas se réseau- en me rendant un peu de foi en l'Humanité.

Cabe decir que esa salida me dejó K.O. y no tenía idea de hasta qué punto, esa semana infernal pondría a prueba mis nervios, mi cuerpo, mi mente y mi moral. Y es que tres días después volvería a arrastrarme hasta ese mismo hospital para acompañar a Miss Candy, víctima de una violenta gastro seguida de un episodio digno de alguna de esas series de género médical que no le deseo a nadie.

Il faut dire que cette sortie m'a laissée K.O. et je n'avais pas une idée d'à quel point, cette semaine infernale mettrait mes nerfs, mon corps, mon esprit et mon moral à rude épreuve. Parce que trois jours plus tard, j'allais me traîner à nouveau à cet hôpital pour accompagner Miss Candy, victime d'une violente gastro suivie d'un épisode digne de n'importe quelle série du genre médicale et que je ne souhaite à personne d'y vivre.

No describiré el horror de la escena ni la angustia, desesperación e impotencia de ver a tu bebé en una cuna de hospital y canalizado, emociones que encima, se triplican cuando uno está discapacitado, agotado, muy lejos de tu familia y al otro lado del mundo. Sólo puedo decir que sobrevivímos y aunque la vida seguía sin ser de color rosa, Miss Candy volvió sana y salva a casa -abuela incluída- y puesto que no había de otra, mi yeso y yo conseguimos entendernos un poco mejor gracias a algunos ejercicios locales con los que pude al fin encontrar remedio a mis sufrimientos nocturnos sin necesidad de drogarme. Ahora faltaba contar los días para ver si en mi siguiente chequeo, podía al fin decirle definitivamente adiós antes de que yo terminara de volverme loca.
continuará...

Je ne vous décrirai pas l'horreur de la scène ni l'angoisse, désespoir et impuissance de voir ton bébé dans un berceau d'hôpital et perfusé, émotions qu'en plus, sont triplées lorsqu'on est handicapé, épuisé, très loin de sa famille et à l'autre bout du monde. Je ne peux que vous dire que nous avons survécu et bien que la vie était loin d'être couleur de rose, Miss Candy est rentrée à la maison saine et sauve - avec mamie incluse- et vu que je n'avais pas d'autre choix, mon plâtre et moi avons réussi à nous entendre un peu mieux grâce à quelques exercices locales qui m'ont permis de soulager mes souffrances nocturnes sans avoir plus besoin de me droguer. Il ne me restait que compter les jours pour voir si à mon prochain rendez vous, je pourrais enfin lui dire au revoir avant que ne ne finisse par devenir folle...
à suivre...