vendredi 21 août 2015

Plâtre-ro y yo, la Liberación / Plâte-ro et moi, la Libération

Con todo y que fue casi una mentada de madre que me dieran cita dos días diferentes para la radiografía y mi revisión ortopédica en el hospital, no pude evitar recibir con una enorme sonrisa a la enfermera para una última inyección, suponiendo que no decidieran dejarme el yeso por otras dos semanas -la sóla idea podía sumergirme en un estado de absoluta desesperación. Pero no importaba el frío, ni la espera o el mutismo del radiólogo que no me daría ninguna explicación, un día más, sólo un día más y tal vez -quería creerlo con todas mis fuerzas-, mi pierna vería por fin la luz.

Bien que c'était un vrai foutage de gueule que de me donner rendez vous deux jours d'affilée pour faire la radio et l'examen orthopédique à l'hôpital, je n'ai pas pu m'empêcher d'accueillir l'infirmière avec un grand sourire pour la toute dernière injection, dans le supposé que le médecin ne décide de laisser le plâtre en place encore pendant deux semaines -l'idée seule pouvait me plonger dans un état de désespoir absolu. Mais peu importait le froid, ni l'attente ou le mutisme du radiologue qui ne me donna point d'explication, juste un jour de plus et peut être -je voulais y croire de tout mon cœur-, ma jambe reverrait enfin la lumière.  

Con una extraña mezcla de angustia y esperanza, al día siguiente, con el zapato que no había usado desde hacía tantas semanas en la bolsa -por si acaso-, entré a ver al ortopédista que luego de revisar mis análisis y radiografía, parecía darme la opción de quedarme con el yeso por un tiempo más - cosa que no recomendaba- o quitarlo aunque seguiría con muletas por otras dos semanas sin poder apoyarme normalmente. Un poco en shock por lo que acababa de escuchar, le pedí entonces que me corfirmara si efectivamente podía librarme de ese yeso infernal ya que me parecía increíble deshacerme en ese mismo instante de aquél instrumento de tortura.

Dans un drôle de mélange d'espoir et d'angoisse, le lendemain, avec la chaussure que je n'avais pas portée depuis tant de semaines  dans mon sac à main -au cas où-, je suis allée voir l'orthopédiste qui, après avoir regardé les résultats de la prise de sang et ma radio, semblait me laisser le choix entre garder le plâtre encore un peu -chose qu'il déconseillait fortement- ou alors l’enlever à condition de me servir des béquilles pendant deux semaines de plus sans pouvoir m'appuyer sur le pied normalement. Un peu surprise par ce que je venais d'entendre, je lui ai demandé de me confirmer si je pouvais vraiment me débarrasser tout de suite de cet outil de torture.  

Casi con el mismo entusiasmo que al aceptar una propuesta de matrimonio, le dije que "Sí" y con alegría lo ví cortar y desenredar las vendas sintiendo un alivio comparable a la epidural en mi primer parto. Estaba en le cielo de tanto alivio y felicidad!

Avec plus ou moins le même enthousiasme que lorsqu'on accepte un demande en mariage, j'ai dit "OUI" et pleine de joie je l'ai vu couper et dérouler les bandages tout en ressentant un soulagement comparable à celui de la péridurale lors de mon premier accouchement.  

Y entonces vino el horror. La euforía momentánea pronto dió paso al desconcierto: delante de mí tenía la version pierna del Dr. Jekyll y Mr. Hyde. Nunca imaginé que un mes de inmobilización causaría tanto estrago, una pantorrilla flaca como pata de palo digna de un pirata y un pie enorme al que difícilmente pude calzar. Ni hablar de la jungla de vellos, la piel extra seca, los hematomas en planta y talón -casi llaga- y la mugre incrustada que lavé tanto como pude antes de jugar a la hermanastra de Cenicienta con el zapato para luego dar un doloroso primer paso. Fue como caminar sobre erizos y carbones ardiendo... Definitivamente, no volvería a caminar normalmente tan pronto. No, el fin del calvario todavía estaba lejos pero aún así era feliz y de haber podido, hasta me hubiera puesto a bailar como loca. Bienvenido el principio de la rehabilitación!

Et puis, voilà l'horreur. L’euphorie momentanée laissa cours au désarçonnement: devant moi se trouvait la version jambe du Dr. Jekyll et Mr. Hyde. Jamais je n'aurais imaginé qu'un mois d'être immobilisée pourrait faire autant de dégâts, un mollet maigre comme une jambe en bois digne d'un pirate et un énorme pied que j'ai eu du mal à chausser. N'en parlons pas de la jungle de poils, la peau extra sèche, les hématomes sur la plante du pied et le talon -presque devenu plaie- et la saleté incrustée que j'ai lavée autant que possible avant de jouer la belle sœur de Cendrillon avec la chaussure pour ensuite faire un douloureux premier pas. C'était comme marcher pied nu sur des hérissons et charbons ardents... Ben, je n'allais pas me remettre à marcher normalement de si tôt. Non, la fin de mon calvaire était encore très loin mais j'étais néanmoins heureuse et si j'avais pu, j'aurai même dansé comme une folle. Bienvenue le début de la réhabilitation!

Por fin podría recuperar algo de mobilidad y autonomía, el uso de mis brazos estando parada y apoyarme un poco menos en esas malditas muletas aunque durante un tiempo seguría siendo la coja del segundo piso.

Je pouvais alors récupérer un peu de mobilité et 'd'autonomie, l'usage de mes bras étant début et m'appuyer un peu moins sur ces maudites béquilles même si j'allais rester la boiteuse du deuxième étage encore  pendant un moment. 

Es increíble lo difícil y penoso que puede ser recorrer aunque sea unos cuantos metros ni lo mal que pueden estar las calles -sí, sí, incluyendo las de Francia- cuando se vive con muletas. Así llegué sudando a mi primera sesión de quinesioterapia. Al fin alguien me haría bien después de tanto sufrimiento y, varios masajes y ejercicios después, luego de meses de rehabilitación y de casi volver a aprender a caminar al mismo tiempo que Miss Candy, llegó la liberación y todo volvió a la normalidad... o casi, porque nada vuelve realmente a su estado original y hasta la fecha, mi sentido del equilibrio sigue, valga la redundancia, un poquito desequilibrado.

C'est fou combien peut être dur et pénible se déplacer ne serait que quelques mètres ni ô combien les trottoirs peuvent être mal faits -si, si, même ceux de la France- lorsqu'on se sert des béquilles. C'est ainsi que je suis arrivée trempée en sueur à mon premier rendez vous chez le kiné. Voilà qu'en fin quelqu'un allait me faire du bien après autant de souffrance et quelques massages et exercices plus tard, après des mois de réhabilitation, voir, de réapprendre à marcher en même temps que Miss Candy, arriva en fin la délivrance et tout revint à la normale... ou presque, parce que rien redevient vraiment à son état original et jusqu'à ce jour, mon sens de l'équilibre reste, veuillez excuser la redondance, quelque peu déséquilibré.  

Pero hoy puedo correr y bailar, mis piernas son menos asimétricas, vaya, puedo volver a usar falda! Mi pie casi recuperó su talla normal, puedo usar tacones y como bonus, parece que se convirtió en algún tipo de barómetro. 

Mais aujourd'hui je peux courir et danser, mes jambes sont moins asymétriques, allons, je peux à nouveau porter des robes! Mon pied aura récupéré sa taille normale, je peux porter des talons et en prime, on dirait qu'il s'est transformé dans une sorte de baromètre.

Y así acaba la nada maravillosa aventura de romperse un pie en la víspera del año nuevo pero antes, quiero darle un sincero agradecimiento a las calles de Tonalá, Jalisco. Sin ellas, concretar la rehabilitación no habría sido posible. No hay como caminar por suelos irregulares para hacer trabajar el equilibrio y artículaciones insospechadas! ;)

Et c'est ainsi que la rien du tout merveilleuse aventure de se rompre un pied le jour de l'an arrive à sa fin, mais avant je voudrais remercier chaleureusement les rues de la ville de Tonalá, Jalisco au Méxique. Sans elles, ma complète réhabilitation n'aurait pas été possible. Rien de tel que marcher sur des sols irréguliers pour faire travailler l'équilibre et des articulations insoupçonnées! ;)