vendredi 28 février 2014

Petit Monstre y la Princesa Desencantada / Petit Monstre et la Princesse Désenchantée

O la Rapunzel del segundo piso / Ou la Raiponce du deuxième étage 


De la serie : "Las pequeñas (y grandes) tribulaciones de una buena madre mexicana" 

De la série :« Les petits (et gros) tracas d’une bonne mère mexicaine»


Lo admito, siempre he sido fan de los cuentos de hadas y en mi  más tierna infancia -mucho antes de convertirme en la reina del cinismo que actualmente soy- alguna vez jugué con mi abundante imaginación a ser la princesa encerrada en una torre esperando al prícipe azul que viniera a salvarme. También, en algún momento, hace una década quizas, habría podido llegar a pensar en ser rescatada de las llamas por algún apuesto y fornido bombero -como los que en diciembre, vienen puntualmente a tocar mi puerta vendiendo calendarios. Pero la imaginación de una niña de cuatro/cinco años o los sueños guajiros de una veinteañera en un momento de ociosidad no tienen cabida en la realidad de una madre desesperada de treinta y tantos.


Je l'admets, j'ai toujours été une inconditionnelle des contes de fées et dans mon plus tendre âge -bien avant de devenir la reine du cynisme que je suis aujourd'hui- il m'est arrivé de jouer, avec mon imagination débordante, à faire la princesse enfermée dans une tour en attendant le prince charmant qui viendrait me sauver. Aussi, une fois il y a une décennie peut être, j'aurais pu songer à être secourue des flammes par un beau et costaud pompier -comme ceux qui, au cours du mois de décembre viennent ponctuellement frapper ma porte pour me vendre leur calendrier. Mais l'imagination d'une fillette de 4/5 ans ou les fantasmes déchus d'une femme âgée de vingt ans et des poussières dans un moment d’oisiveté n'ont pas leur place dans la réalité d'une jeune mère trentenaire et désespérée.    

Aquél martes por la mañana y mientras trataba de poner un poco de orden en el caos de mi humilde y postapocalíptica morada, lo último en lo que habría pensado es que el producto de mi imaginación de antaño se haría realidad.

Ce mardi matin et alors que j'essayais de mettre un peu d'ordre dans le chaos de mon humble et post apocalyptique demeure, la dernière chose qui m'aurait traversée l'esprit c'est que le produit de mon imagination d'autrefois deviendrait réel.  

Miss Candy dormía plácidamente en el cuarto de al lado y Petit Monstre rondaba junto a mi como un gato, jugando a cerrar la puerta de la habitación mientras yo guardaba su ropa en la cómoda. Y entonces, cuando quise salir, vi con horror que las decenas de veces en que éste se había colgado de la perilla de la puerta -ay!- habían surtido efecto. La primera regla de una madre en apuros es tratar de guardar la calma y mantener la mente tan clara como sea posible para buscar una solución sin aterrorizar a su descendencia. Más fácil de decir que de hacer, por supuesto, porque habiendo constatado que el mecanismo de la cerradura no iba a ceder tan fácilmente, la tensión subió de un tiro. Sin téléfono, sin llaves, sin un míserable utensilio encerrada con Petit Monstre en un cuarto pensado para un niño y en donde las únicas herramientas disponibles eran de plástico con bordes redondeados y un pasador para el pelo que tal vez habría podido servir a Macgyver pero que a mi no me alcanzaba ni para darme la esperanza más insignificante de poder escapar. 

Miss Candy roupillait paisiblement dans la chambre d'à côté et Petit Monstre tournoyait tel un chaton après moi, en jouant à fermer la porte de sa chambre tandis que je rangeais ses affaires dans la commode. Et c'est alors que, quand je m'apprêtais à sortir, j'ai vu avec horreur que les maintes fois où il s'était pendu de la poignée de la porte avaient -hélas!- porté leur fruit. La première règle d'une mère dans l'embarras est d'essayer surtout de maintenir son calme et garder l'esprit aussi clair que possible afin de chercher une solution sans affoler sa progéniture. Plus facile à dire qu'à faire, bien sûr, parce que, ayant constaté que le mécanisme de la serrure n'allait pas céder aussi facilement, la tension monta d'un cran. Sans portable, sans clés, sans le moindre petit ustensile, enfermée avec Petit Monstre dans une pièce pensée et conçue pour un jeune enfant et où les seuls outils disponibles étaient en plastique avec les bords arrondis et une épingle à cheveux dont Macgyver aurait pu s'en servir sans problème mais que pour moi il n'arrivait à me donner même pas un tout petit espoir de pouvoir m'échapper.     

Después de forcejear hasta arrancar la perilla en un vano intento de abrir mientras escuchaba el llanto desesperado de Miss Candy al lado y Petit Mostre en su inocente lógica me sugería que sacara la llave -ja!-, tuve que aceptar la realidad: mi única opción -puesto que no podía simplemente esperar 6 horas a que llegarar M'sieu D. y tampoco tenía modo de prevenirlo- era, para mi desgracia,  asomarme a la ventana y pedir auxilio... Qué gran momento de soledad ese de abrir la ventana de par en par y constatar que la calle estaba tan desierta como la de cualquier pueblo fantasma y hasta habría sido un digno escenario de la serie "The walking dead".  

Après m'avoir débattue à même arracher la poignée dans une vaine tentative d'ouvrir la porte pendant que j'entendais les pleurs désespérés de Miss Candy à côté et que Petit Monstre, dans son innocente logique, me suggérait de chercher la clé -ha!-, il fallait que je me rende à l'évidence: ma seule option -vu qu'il m'était impossible d'attendre 6 heures environ que M'sieur D. rentre à la maison et n'ayant non plus un moyen de le contacter- était, à mon grand dam, de me pencher à la fenêtre et appeler à l'aide... Un grand moment de solitude que celui d'ouvrir grande la fenêtre et constater que la rue était si déserte que dans n'importe quel village fantôme et qu'elle aurait pu même être un digne scénario pour la série américaine "The walking dead".    

La idea de saltar me atravesó fugazmente, y si bien, era un hecho que caería sobre la terraza del primer piso, nada garantizaba que no me rompería una pierna y de todos modos, el que yo estuviera afuera con mis hijos y las llaves dentro no resolvería el problema.

L'idée de sauter traversa fugacement mon esprit, et, bien que c'était un fait que j'allais tomber sur le toit de la devanture du premier étage, rien ne garantissait que je ne me casse une jambe et de toute façon, que je me trouve dehors alors que mes enfants et les clés étaient à l'intérieur n'allait résoudre le problème.   

Cuando por ventura una silueta apareció al final de la calle, sólo fué para decirme que no tenía un teléfono para siquiera llamar a la policía o los bomberos pero sí tuvo la suficiente lucidéz de ir a buscar el conserje del edificio de enfrente. 

Quand par chance une silhouette est apparue au bout de la rue, ce ne fut que pour me dire qu'il n'avait pas de portable pour pouvoir au moins appeler les pompiers ou la police mais il a eu assez de bon sens pour aller chercher le concierge de l'immeuble d'en face.

Calendario
Mientras el hombre desaparecía en la entrada, más que pensar en un apuesto bombero -aunque sí era probable que, guapo o no, uno apareciera efectivamente en mi ventana-  y mucho menos en algún remedo de príncipe azul, yo me horrorizaba imaginando la abominable factura que pagaría las vacaciones en la montaña del afortunado cerrajero -familia incluída- que viniera a liberarme. 

Tandis que l'homme disparaissait dans le hall d'entrée, plus que songer à un beau pompier -même si, beau ou pas, c'était fort probable qu'un parmi eux vienne se pointer effectivement à ma fenêtre- et encore moins à un prince charmant de pacotille, je m'horrifiais en imaginant l'abominable facture qu'allait payer les vacances au ski de ce veinard  de serrurier -famille incluse- qui viendrait me délivrer.  

Pero quien vino finalmente a pasar por mi ventana, escalera y herramientas en mano, fué el conserje, mismo que después de constatar los daños y mi estado de creciente ansiedad -directamente proporcional al grado de llanto de Miss Candy- y luego de cinco minutos de lucha por terminar de romper la cerradura, nos sacaría del encierro permitiendome ir a consolar a mi bebé, librandome de paso de la horripilante e hipotética cuenta del cerrajero.    

Mais en fin de compte, celui qui passerait par ma fenêtre, échelle et outils en main, ne fut autre que le concierge, qui, suite à la vérification des dégâts et mon état d'anxiété grandissante - directement proportionnelle au degré des pleurs de Miss Candy- et après quelques minutes de se battre pour finir de casser la serrure, nous sortit de notre prison de fortune me permettant d'aller consoler mon bébé et du coup me délivra de la terrifiante et hypothétique note de frais du serrurier.   

He de reconocer que dentro de la absurdidad de la situación tuve la suerte de: 1)  vivir en un segundo piso; 2) encontrarme en el único cuarto que da a la terraza del primero, cosa que hizo posible el uso de una escalera simple; 3) que Miss Candy estaba a salvo en su cuna y Petit Monstre conmigo; 4) que como no tenía nada en la estufa, el riesgo de incendio era practicamente nulo y 5) que el solitario pasante fuera un vecino y tuviera la excelente idea -sin sarcasmo- de recurrir al conserje y no llamar directamente a los bomberos y/o la policía.

Il faut reconnaître que dans l'absurdité de la situation j'ai eu la chance de: 1) habiter dans le deuxième étage; 2) me trouver dans la seule pièce donnant à la devanture du hall, chose qui rendit possible l'utilisation d'une échelle toute simple; 3) que Miss Candy était en toute sécurité dans son berceau et Petit Monstre se trouvait à mes côtés; 4) que comme il n'y avait rien en train de cuire sur la plaque, le risque d'incendie était presque inexistant et 5), que le seul passant ait été un voisin et que celui-ci ait eu l'excellente idée -c'est pas du sarcasme- de faire appel au concierge et non pas téléphoner directement à la police et/ou les pompiers. 

Y como en todo cuento de hadas que se respete "fuimos felices para siempre"... hasta el siguiente aprieto de la madre mexicana.

Et comme dans tout conte de fées qui se respecte "nous vécûmes heureux pour toujours"... jusqu'à la prochaine difficulté de la mère mexicaine.   

4 commentaires:

  1. Belle histoire bien racontée ! ;-)

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    1. Elle était beaucoup moins drôle sur le coup, mais je crois qu'elle méritait d'être racontée lol

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  2. Es la primera vez que leo tu blog, y he de decir... ¡Seguro que vuelvo!
    Felicidades Jessica, muy buena anécdota magistralmente narrada.
    Bendiciones desde la bella GDL.

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    1. Muchas gracias y me alegra que mi blog te haya gustado. Bendiciones también para ti :)

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