samedi 12 octobre 2013

Guadalajara 12/10...

Quizas sea la resaca emocional después de las fiestas patrias o tan solo el otoño que invariablemente me llena de una dulce nostalgia. La nostalgia de otro tiempo sumada a la de mi tierra, a la de la luz, que oblicua, se filtra entre las copas de los árboles y poco a poco tiñe de amarillos, rojos y dorados las hojas que ya comienzan a caer.


C’est peut être à cause de la gueule de bois d’après la fête nationale ou alors rien que l’automne qui me remplit, inévitablement, d’une douce nostalgie. La nostalgie d’autrefois rajoutée à celle du pays, à celle de la lumière, qu’oblique, se faufile entre les feuilles des arbres et petit à petit teint de jaunes, rouges et dorés celles qui ont déjà commencé à tomber.

Cómo me gustaría pasearme un rato por las calles de esa Guadalajara que tanto habrá cambiado desde que me fuí; recorrerlas bajo el cielo rojo del atardecer y entonces redescubrirla siempre y nunca igual.

O combien j’aimerais me promener un moment dans les rues de cette Guadalajara qui aura tant changée depuis que je l’ai quittée ; les parcourir sous le ciel rouge de la tombée du jour et alors la redécouvrir toujours et jamais de la même façon.

Mi Guadalajara de poetas y locos, de panteones centenarios e imposibles leyendas. De millones de recuerdos y seres queridos, de historias que nunca escribí e ilusiones que aún persisten escondidas en algún lugar de su imponente geometría...

Ma Guadalajara de poètes et de fous, de cimetières centenaires et d’impossibles légendes. De millions de souvenirs et des êtres chers, d’histoires que je n’aurais jamais écrit et d’illusions qui restent encore, cachées quelque part dans son imposante géométrie… 

Si, extraño mi ciudad aún con todo y sus desperfectos, porque no hay lugar ideal para vivir y eso lo sabemos bien quienes estamos lejos, con el corazón dividido entre nuestras dos tierras.

Oui, ma ville me manque et cela même malgré tous ses inconvenances, parce qu’il n’y a point d’endroit idéal pour y vivre et nous le savons bien, nous qui sommes loin, avec le cœur partagé entre nos deux terres.

Justo ahora el sol se levanta al otro lado del Atlántico para acompañar a los peregrinos hasta Zapopan en medio de la enorme fiesta de la Romería y mientras tanto, hoy –como mañana y pasado y los días que le seguirán-, mi fría jornada otoñal seguirá impasible su curso en algún rincón de l’Ile de France...

Et maintenant, le soleil se lève à l’autre côté de l’Atlantique pour accompagner les pèlerins jusqu’à Zapopan au cours de l’énorme fête de la Romería alors qu’ici, aujourd’hui –comme demain et après demain et les jours qui s’en suivront-, ma froide journée automnale  poursuivra son cours quelque part en l’Ile de France… 

Romería

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