Hace poco tuvimos la ocasión
de asistir a una comida familiar para festejar el
cumpleaños de un amigo de M'sieur D. y como era de esperarse, a parte de uno o dos
conocidos -y sólo de vista- me encontré relativamente sola. Curiosamente en esa
reunión de treintañeros y aún más fuera de lugar que yo misma, también se
encontraba una señora de edad avanzada. Por alguna razón que ignoro, siempre me
ha sido fácil simpatizar con personas de otra generación –adolescente, no era
raro verme platicar alegremente con las amigas de mi mamá, por ejemplo- y esa
no fué la excepción.
Il y a quelques jours déjà que nous avons eu
l’occasion de participer d’un repas familial pour fêter l’anniversaire d’un ami
de M'sieur D. et, comme c’était prévisible, mise à part une ou deux vagues
connaissances, je me suis retrouvée relativement seule. Étrangement, dans ce
rassemblement de trentenaires -et encore plus en décalage avec ce petit monde
que moi-même- il s’y trouvait une dame âgée. Pour une raison qui
m’échappe, j’ai toujours sympathisé très facilement avec des personnes d’une autre
génération –adolescente, il n’était pas rare de me voir en train de bavarder
joyeusement avec les amies à ma mère, par exemple- et ce jour là n’allait pas
être l’exception.
He de
decir que me gustan esos encuentros fugaces e inesperados en dónde casi
naturalmente se instala una cierta confianza y así termino descubriendo
historias interesantes y mundos insospechados.
Il faut dire que j’aime ces
rencontres fugaces et inattendues où s’installe une certaine confiance presque naturellement et qu’ainsi je finisse par découvrir des histoires
intéressantes et des mondes que je n’aurais pas imaginé.
La
plática comenzó con las banalidades de costumbre, acerca del clima, la reciente
canícula, la fácilidad con la que el termómetro puede jugar al sube y baja en
estas tierras inhóspitas y cómo esa
tarde me recordaba extrañamente al otoño en Guadalajara: un sol de plomo y
vientos helados que sin querer me evocan imágenes de cementerios centenarios y
el día de muertos. Ella decía que estaba harta de este tiempo tan raro y que
soñaba con irse a la isla de la Reunión en el oceano Indico a pasar su retiro en un
lugar con un clima menos brutal para su edad.
Mezquitán |
On a commencé à parler des les
banalités habituelles, à propos du temps, de la récente canicule, de la facilité
avec la quelle le thermomètre peu faire le yo-yo dans ce pays souvent peu accueillant
et ô combien cet après midi-là me rappelait si drôlement à l’automne à
Guadalajara : un soleil de plomb et des rafales de vent un peu glacial qui m’auront évoqué malgré moi, des images de
cimetières centenaires et la fête des morts. Elle disait qu’elle avait marre du
temps si peu agréable de la France et qu’elle rêvait d’aller s’installer à la
Réunion dans l'océan Indien pour mieux profiter de sa retraite dans un endroit
avec un climat moins mauvais pour son âge.
Francesa
de origen -como dicen por aquí-, ella nació y pasó gran parte de su vida en St.
Malo, en la costa Bretona, bañada por las aguas de la Mancha –y ciertamente,
con un clima aún peor que el de la región Parisina. Actualmente vive en Dijón,
en la Borgoña y de momento se encontraba de visita en casa de su nieta y
disfrutando de sus bisnietas: dos gemelas físicamente idénticas pero de
carácter tan distinto que desconcierta. Una la vuelve loca de tan distarída y
despreocupada, la otra la sorprende por su maduréz y sentido común, y, en tono
de confidencia, me confía que la segunda es su favorita.
Saint Malo |
Française de souche –comme on
dit-, elle a vu le jour à St. Malo où elle y passa une grande partie de sa vie,
dans les côtes bretonnes baignées par la Manche –et certainement, avec un temps
encore pire que celui de la région Parisienne. Aujourd’hui elle habite à Dijon
et pour l’instant elle rendait visite à sa petite fille et profitait de la
compagnie de ses arrière petites filles : des jumelles physiquement
identiques mais avec des tempéraments si distincts qui la laissaient perplexe.
L’une la rend folle tellement elle est insouciante et tête en l’air, l’autre
l’impressionne par sa maturité et son bon sens, et, dans la confidence, elle
m’avoue que la deuxième est sa préférée.
No
recuerdo cómo ni por qué llegamos a tocar el tema de las comodidades de la vida
moderna y lo difícil que era todo en otros tiempos, que en la actualidad nos
quejamos demasiado cuando en el pasado la vida era realmente dura. Que odia el
euro y sigue haciendo sus cuentas en francos – su desprecio por la moneda
comunitaria fué más que evidente. Y me habló de cuando no existían las
lavadoras -mucho menos las secadoras- y había que usar una lessiveuse* para hervir la ropa y luego ir a la pila a romper el hielo en pleno invierno para
poder enjuagarla con agua glacial. Cuando el único baño era una bacinica y que la plancha era un fierro que calentaban en las brasas.
Cuando el único puesto de radio era clandestino y reunía el vecindario en algún ático temblando
de miedo al sólo pensar en ser descubiertos por los alemanes...
Lessiveuse |
Je ne me souviens plus comment ni
pourquoi nous avons fini par discuter à propos du confort de la vie moderne et
combien tout était bien plus compliqué autrefois, qu’aujourd’hui on se plaignait trop alors que dans le temps, la vie était vraiment dure. Qu’elle déteste
l’euro et fait toujours ses comptes en francs –son mépris pour la monnaie
communautaire était plus que flagrant. Et elle me parla aussi du temps où la
machine à laver n’existait pas –encore moins le sèche linge -et qu’il fallait se servir d'une lessiveuse pour faire bouillir le linge et puis aller au lavoir et casser la glace en plein hiver pour pouvoir le rincer avec de l’eau glaciale. Quand les toilettes étaient un simple pot de chambre et
que le fer à repasser était vraiment en fer qu’il fallait chauffer sur les
braises. Quand le seul poste de radio était clandestin et rassemblait le
voisinage dans les combles d’une maison quelconque tout en tremblant de peur
rien que d'imaginer d’être découverts pas les allemands…
Y así,
sin quererlo y sin que siquiera la idea de que ella hubiera podido vivir eso me
pasara por la cabeza, llegamos a la Segunda Guerra Mundial. A ese periodo negro
en que surgieron las famosas sirenas de las que hablaba hace tiempo y que hasta
la fecha no dejan de recordarle el horror que sentía a ver pasar los
bombarderos sembrando obúses a su paso. “Había uno que cayó justo en frente de
la entrada, terminó como recipiente para paraguas...” me confió con una triste
sonrisa. Y los vales de comida que les daba derecho a casi nada pues todo
faltaba y nada había.
Racionamiento |
Et voilà que, sans le vouloir et
sans que même pas l’idée qu’elle ait pu vivre tout ça m’ait vaguement traversé
l’esprit, nous sommes arrivées à la Deuxième Guerre Mondiale. Cette période si
noire qui aurait été l’origine des fameuses sirènes d’alarme dont j’avais déjà
parlé y il a quelque temps et qu’aujourd’hui encore lui rappellent l’horreur
qu’elle ressentait en regardant les bombardiers passer en semant des obus dans
leur chemin. « Il y a eu un qui est tombé juste devant l’entrée, il aura
fini comme range parapluies… » m’a-t-elle dit avec un sourire plein de
tristesse. Et les bons de ravitaillement avec les quels on ne pouvait rien
acheter puisqu’ils manquaient de tout.
Y me conmovió imaginarla adolescente, tal vez aún niña, viviendo en ese
entorno de guerra que muchos sólo conocemos gracias a los documentales, las
películas e imágenes de archivo y que en México me parecía aún más lejano y hasta abstracto. Entonces caí en la cuenta de que en realidad no hace tanto de eso y que las cosas han avanzado a una velocidad tan alucinante que nos hacen ver esos eventos como algo ajeno y muy distante de nuestra actualidad que bien que mal y en gran parte, es fruto de todo aquello.
Et j'étais émue à l’imaginer, adolescente, peut être encore un petite fille, en train de vivre dans cette ambiance de guerre que beaucoup d'entre nous ne connaissons qu’à travers des films, documentaires et les images d’archive et qu’au Mexique me semblait encore plus lointaine, voir comme quelque chose d’abstrait. C’est alors que je réalisé qu’il
n’y a pas si longtemps que tout cela s’est produit et que les choses ont évolué
à une vitesse si incroyable qui nos font percevoir tous ces événements comme
quelque chose d’étrangère et très loin de notre réalité actuelle, bien que celle-ci
ne soit en grand partie que le fruit de tout cela.
Sí,
aquella tarde de sabado fué una muy particular y, aunque seguramente jamás
volveré a verla, ese breve encuentro conmovedor quedará guardado para siempre
en mi memoria...
Oui, l’après midi de ce samedi là
fut très particulier et, même si c’est certain que je ne la reverrai jamais,
cette brève et émouvante rencontre
restera à tout jamais dans ma mémoire…
* Una especie de cubeta en hierro fundido con un mecanismo para remover la ropa mientras ésta hervía.
*Une sorte de seau en fer avec un mécanisme pour remuer les vêtements pendant qu'ils étaient en train de bouillir.
Belle rencontre et beau récit.
RépondreSupprimerMerci Jess.
En effet, une très belle rencontre, elle méritait d'être partagée :)
SupprimerQue maravilla Jess, gracias por compartir este "fugaz" encuentro, hasta ganas de conocerla.
RépondreSupprimerSin duda la parte de la segunda guerra mundial es algo que de esta parte del globo ni siquiera imaginamos, por no decir de lo imposible que seria encontrar a alguien que lo haya vivido.
Así es, esa parte de la historia no la tenemos tan presente porque a México no le tocó vivirla de forma directa ni con todo el horror que marcó tan profundamente a los países implicados. Vaya que fué una sorpresa poder platicar con un testigo de ello.
RépondreSupprimer