mercredi 13 avril 2016

Salida escolar / Sortie scolaire

Una de las cosas que más me gusta de la vida escolar en Francia son las salidas culturales y el hecho de poder acompañar a los niños, porque ellos lo disfrutan y aprecian la participación de sus padres en los tiempos de clases, al menos en el kinder. Así que, cuando la semana pasada, la maestra de Petit Monstre solicitó un par de voluntarios para acompañarlos en la visita al museo Picasso, en París, yo me propuse sin dudarlo. Claro que no siempre es fácil pero pude conseguir dejar a Miss Candy todo un día en la halte garderie -guadería ocasional- y aunque la idea de pasar la mañana entre niños de cuatro y cinco años no era entusiasmante, me lancé a la aventura, para gran placer de Petit Monstre y alivio de la maestra. En total, eramos dos adultos extra para cuidar esas veinticuatro cabecitas.

L'une des choses que j'aime le plus de la vie scolaire en France ce sont les sorties culturelles et la chance de pouvoir accompagner les enfants, parce qu'ils apprécient et profitent de la participation de leur parents dans le temps des cours, du moins en maternelle. C'est donc ainsi que, lorsque la maîtresse de Petit Monstre sollicita deux volontaires pour accompagner la classe dans la visite au musée Picasso, je m'y suis proposée sans hésiter. Bien sûr que ce n'est pas toujours évident, mais j'ai réussi à faire garder Miss Candy toute une journée à la halte garderie et, bien que l'idée de passer une matinée parmi des enfants âgés de quatre et cinq ans n'était pas très réjouissante, je me suis lancée à l'aventure, au grand bonheur de Petit Monstre et soulagement de la maîtresse. Nous étions donc deux adulte en plus à surveiller ces vingt quatre petites têtes.

Flasback. Opera Garnier, primavera del 20o9 -o 10. Admirando una de las salas con unos amigos, cruzamos un grupo de alumnos de kinder y al pasar a su lado, me enternezco con las voces de un par de niñas adorables que, con los ojos brillantes de emoción, respondían a la pregunta de qué pensaban que era ese lugar con un convencido: "Aquí vivían príncipes y princesas" mientras yo pensaba en la suerte que tendrían mis hijos de poder hacer salidas escolares para visitar esos magnificos lugares.

Flashback. L'Opéra Garnier, printemps 2009 ou 10. Tout en admirant une des salles avec quelques amis, nous avons croisé une classe de maternelle, certainement PS o MS et tout en passant à côté, me font craquer les voix douces d'une paire d'adorables fillettes qui, à la question de qu'est-ce qu'ils pensaient que c'était cet endroit auparavant, répondaient d'un air convaincu les yeux brillants d'émotion: "Ici habitaient des princes et des princesses" alors que je me disais que c'était une chance pour mes enfants que de pouvoir faire de telles sorties scolaires pour visiter ces endroits magnifiques. 

Evidentemente, la visita al museo Picasso no se pareció en nada a aquella, el camión que nos llevaría llegó con casi media hora de retraso y quien dice media hora tratando de mantener el orden en una fila de niños inquietos, sabe que el camino va a ser muuuuuy largo, sobre todo con los embotellamientos infernales que hay que enfrentar para llegar a la capital. Fue después de numerosas llamadas de atención a lo largo y ancho del vehículo, uno que otro mareado, patadas en el asiento de atrás un "quiero hacer pipi" que nunca falta, mucho ruido y un Petit Monstre bastante tranquilo observando el paisaje a mi lado, que por fin llegamos y luego de dejar una montaña de abrigos, bufandas y gorros en el vestiario -porque sí, a éstas alturas de abril, sigue haciendo frío-, fuimos a encontrar nuestro guía y comenzamos una visita corta pero privilegiada.

Evidemment, la visite au musée Picasso ne ressembla point à celle-là, l'autocar qui nous y amènerait est arrivé avec une bonne demi heure de retard et qui dit une demi heure à essayer de maintenir l'ordre dans une rangée de jeunes enfants qui commencent à s'agiter, sait que le chemin sera très, mais très, très long d'autant plus qu'il fallait braver des bouchons infernales avant d'arriver à la capitale. C'est après nombreux rappels à l'ordre tout au long du véhicule, le malaise d'un ou deux enfants, des coups de pied dans le siège derrière, un "je veux faire pipi" qui ne manque jamais, plein de bavardages et un Petit Monstre drôlement sage observant le paysage assit à mon côté, que nous sommes enfin arrivés et après avoir laissée une montagne de manteaux, écharpes et bonnets dans le vestiaire, nous retrouvâmes notre guide et commença la visite, courte mais néanmoins privilégiée. 

Explicaciones, muchos dibujos y uno que otro garabato -Petit Monstre prefirió dibujar un pato y ni modo por el busto de Marie Thérèse Walker que debía reproducir-, varias preguntas y sus curiosas respuestas, algunos regaños -incluyendo la alarma activada un par de veces-,  y la presentación de Picasso al nivel del suelo se terminaba con el paso obligado al baño -toda una logística!- y un "au revoir monsieur/madame" colectivo.

Des explications, tout plein de dessins et un ou deux gribouillages -Petit Monstre préféra dessiner un canard et tant pis pour le buste de Marie Thérèse Walker qu'il était censé de reproduire-, quelques questions et leurs drôles de réponses, plusieurs réprimandes -et l'alarme déclenchée à deux reprises inclus-, et voilà que la présentation de Picasso au niveau du sol arrivait à sa fin avec le passage obligé du pipi avant partir -une véritable logistique!- et un "au revoir monsieur/madame" collectif.

De vuelta al camión pude al fin conversar un poco con la otra mamá acompañante. Coincidimos en que es una buena oportunidad participar en las actividades de la escuela, sobre todo porque eso hace felices a nuestros hijos y porque crecen tan rápido que es ahora que debemos estar ahí, compartiendo el momento con ellos aunque la mamá de C lamentaba que no fuera una salida realmente enfocada a los niños porque desde su punto de vista, los museos no les interesan y no son divertidos. Yo lo veo, al contrario, como la posibilidad de familiarizarlos poco a poco con la cultura y no será en plena crisis de adolescencia que se interesarán por algo que nunca han visto, sobre todo si tiene que ver con la cultura. 

De retour à l'autocar j'ai eu enfin l'occasion de discuter avec l'autre maman qui nous accompagnait. Nous fîmes d'accord que c'était une bonne opportunité que de participer aux activités de l'école, d'autant plus que cela rend nos enfant heureux et parce qu'ils grandissent si vite que c'est maintenant qu'il faut être là à partager le moment avec eux bien que la maman de C regrettait qu'il ne s'agissait pas d'une sortie vraiment adaptée aux enfants parce, à son avis, les musées ne sont pas intéressants et encore moins amusants. Moi, par contre, je le vois comme la possibilité de les familiariser petit à petit avec la culture et ce ne sera pas en pleine crise d'adolescence qu'ils iront s'intéresser à des choses qu'ils n'ont jamais vues, surtout si cela a un rapport avec la cultura. 

He de aclarar que soy uno de esos bichos raros a los que les gusta pasearse en los museos, oler los libros y respirar la historia y la cultura. Creo que me ha gustado desde siempre. Recuerdo claramente aquella salida en segundo de kinder, cuando nos llevaron a visitar al Instituto cultural Cabañas y admirar los murales de José Clemente Orozco. Me impresionaron tanto que yo también quise pintar -de hecho, aún tengo ganas de intentar hacer un mural, tal vez un día-, ya no como un reflejo de lo que veía sino con una intención estética y consciente de que podía crear y, en algún lugar en la casa de mis papás, todavía se encuentra esa primera pintura que con los dedos y un poco de gouache, hice de regreso al salón: Mi primera obra con intención artística. 

Il faut dire que je suis une de ces étranges êtres qui aiment se promener dans les musées, sentir l'odeur des livres et respirer la culture. Je crois que c'est le cas depuis toujours. Je me souviens très nettement de cette sortie en MS, lorsque nous sommes allés visiter l'institut culturel Cabañas -à Guadalajara- pour admirer les fresques de José Clemente Orozco. Ils m'ont fait une telle impression que moi aussi, j'ai voulus peindre -d'ailleurs, j'ai toujours envie de m'essayer aux fresques, peut être un jour-, plus comme juste un reflet de ce que je voyais mais désormais avec une intention éstétique et consciente de que j'étais capable de créer et, quelque part chez mes parents, se trouve encore cette première peinture que, avec les doigts et un peu de gouache, j'ai fait en rentrant à l'école: ma toute première oeuvre artistique.

Así que sí, decididamente creo que llevar a los niños al museo no es una mala idea, aunque la mayoría no comprenda, aunque no les parezca tan interesante o incluso se aburran y tal vez intenten hacer alguna travesura, yo estoy convencida que alguna huella les queda y el arte los toca, sobre todo a los más sensibles, que a pesar de su corta edad, son perfectamente capaces de apreciar. Yo lo viví y ese día también lo ví en esos dibujos de quienes observaban curiosos aquellas esculturas y cuadros abstractos y que, aún sin entender gran cosa de los conceptos técnicos, volvieron a casa con un cuadernillo de bocetos y una semilla de arte en el alma...

Alors, oui, décidément je crois qu'amener les enfants au musée n'est point une mauvaise idée, même si la plupart ne comprendra rien, même s'ils ne le trouvent pas si intéressant que ça ou qu'ils s’ennuient, voir qu'ils tentent de faire des bêtises, je reste convaincue qu'ils garderont quelque trace et que l'art les touche, surtout ceux plus sensibles qui, malgré leur jeune âge, sont parfaitement capables d'apprécier. Je l'ai vécu moi même et ce jour là, j'ai pu le voir aussi dans les dessins de ceux qui regardaient avec curiosité ces drôles de sculptures et tableaux abstracts et qui, bien qu'ils n'aient pas compris grand chose sur les concept techniques, ils sont quand même rentré chez eux avec un petit carnet de dessins et une graine d'art dans l'âme...   


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