jeudi 19 juin 2014

Brasil 2014, Jess y la fiebre futbolera / Brésil 2014, Jess et la fièvre du football

El partido México-Brasil se acaba de terminar, Miss Candy duerme al fin y yo aún siento algo de adrenalina y un absurdo sabor a víctoria ante ese empate con el marcador 0-0. Ni mi escepticismo habitual puede apagar esa lucecita de esperanza sin sentido que -muy en el fondo de mi ser- quiere creer que tal vez, ésta vez, por una vez, México llegue a ser campeón aunque al final eso no signifique absolutamente nada en mi vida y que además esté convencida que mientras once monos corren detrás de un balón, los goles los meten en el Congreso. 

Le match Mexique-Brésil vient de finir, Miss Candy s'est en fin endormie et je ressens encore un peu d’adrénaline et un absurde arrière goût de victoire devant ce ce match nul avec un score 0-0. Ni mon scepticisme habituel est capable d'éteindre cette petite lueur d'espoir insensée qui -tout au fond de moi- veut croire que peut être, cette fois-ci, pour une fois, le Mexique devienne champion même si cela ne signifie absolument rien dans ma vie en fin de compte et qu'en plus, je sois convaincue que tandis qu'onze bonhommes sont en train de courir derrière une balle, les buts sont marqués dans l’Assemblée Nationale.  

Y es que quizas sepa más de lucha libre que de fútbol y a parte de Memo Ochoa, Giovani Dos Santos y el "Chicharito" -y eso porque él juega en un equipo europeo!-, el resto de los integrantes de la selección mexicana me son completamente desconocidos -sacrilegio! Ya pueden empezar a rasgarse las vestiduras pero por más que lo intento y a pesar de vivir bajo el mismo techo que un fanático del deporte empedernido, sigo sin entender las reglas del juego y no puedo resolverme a vivir como si el destino de la humanidad dependiera del resultado de un partido y/o de conocer la biografía de los jugadores estrellas. 

Et puis c'est fort probable que que sache plus de catch que de foot et mise à part Memo Ochoa, Giovani Dos Santos et "Chicharito" -parce qu'il jour dans une équipe européenne et encore!-, le reste des intégrants de l'équipe me sont complètement inconnus -sacrilège! Allez, vous pouvez commencer à déchirer vos vêtements mais j'ai beau essayer et malgré le fait d'habiter sous le même toit qu'un fana forcené du sport, je n'arrive toujours pas à comprendre les règles du jeu et je ne peux pas me résoudre à faire comme si le destin de l'humanité dépendait de le score d'un match et/ou de connaître par cœur la biographie des joueurs stars.

El colmo fué que cuando México marcó su primer gol en el mundial -partido que gracias a mis angelicales progenituras vi a medias- M'sieur D. me mandara un sms diciendo: " un but pour nous (Peralta)"* y que yo me quedara preguntando "quién rayos es Peralta y de qué gol me está hablado?!". 

Le comble arriva quand, lors du premier but du Mexique dans la coupe du monde -match que je n'ai vu qu'à moitié, grâce à ma charmante progéniture- M'sieur D. m'a envoyé un sms qui disait: "un but pour nous (Peralta)" et que je reste perplexe en me demandant: "mais ce qui celui-là et de quel but il me parle?!". 


Porque para mí sería más fácil hablarle a Petit Monstre de martinetes, tijeras voladoras, hurracaranas, del Rayo de Jalisco, Blue Demon, el mítico Santo y su máscara de plata que de "corners" o "fuera de lugar" y lo cierto es que la única cosa que sería capaz de enseñarle acerca del fútbol es que en México gritamos "Gooooool!!!!".

Parce qu'il me serait plus facile de parler à Petit Monstre de prises de catch mexicain, el Rayo de Jalisco, Blue Demon, el Santo et son mythique masque argenté que de "corners" et "hors jeu" et très certainement, la seule chose que je puise l'apprendre à propos du foot c'est qu'au Mexique on crie "Gooooool!!!.

Sí, soy de esas personas a las que tachan de amargadas por no apreciar el futbol ni entiende que el mundo se detenga durante dos horas culpa del flagrante estado de zombificacion general digno de "The Walking Dead" que un partido provoca y aunque es cierto que mi interés siempre se ha despertado un tanto en cada mundial, tampoco es algo que me llevara a pintarme la cara ni a gritar delante de la tele ondeando una enorme bandera y con un sombrero ridículo en la cabeza mientras salto del sillón... 

Oui, je fais partie de ces gens dits aigris parce qu'ils n'apprécient pas le foot et qu'on ne comprend pas que le monde puise s'arrêter de tourner pendant deux heures faute de l'état de zombification général digne de "The Walking Dead" provoqué par un simple match et, même si c'est vrai que mon intérêt se réveille un peu à chaque coupe du monde, cela ne m'amène pas non plus à peindre mon visage ni a crier devant la télé en agitant un drapeau avec un chapeau ridicule sur la tête alors que je saute sur le canapé...

Pero no contaba con esa maldita distancia que exacerba el sentimentalismo patriotero inscrito en mi ADN y, como rezan los comerciales de una conocida marca de lentes, hoy puedo decir: "mais ça, c'était avant!**"... Pero únicamente cada cuatro años, sin llegar a esos extremos y siempre y cuando juegue México -o Francia, aunque a veces no sepa cuál equipo me da más pena. Con todo, hoy y nada más que por ver la actuación del portero mexicano bien valió la pena emocionarme un poco con el partido. 


Mais c'était sans compter avec cette maudite distance qui exacerbe le sentimentalisme patriotique inscrit dans mon ADN et, de même que la pub d'une marque de lunettes assez connue, aujourd'hui je peux dire: "mais ça, c'était avant!"... mais que tous les quatre ans, sans jamais en arriver à là et tant que le Mexique y participe -ou la France, même si parfois je n'arrive pas à savoir le quel des deux me fait plus pitié. Malgré tout et rien que pour voir la prestation du gardien mexicain, ça valait le coup de s'enthousiasmer avec ce match.

Así que mientras viva en el exilio, seguiré mirando jugar -y ser masacrada ocasionalmente- a la selección mexicana en el mundial; lloraré al escuchar el himno nacional; maldeciré a una docena de árbitros; dejaré de respirar el tiempo de un gol para luego gritar y hasta me pondré esa camiseta verde de la tela que me enrocha pero sobre todo, me reiré pensando en Petit Monstre saltando de alegría sobre el sillón, los brazos en alto gritando "Buuuuut! Gagné!***" por la primera vez. Copa del Mundo o no, para mí esos momentos de complicidad con mi pequeño hombrecito no tienen precio y qué importa si sólo me gusta el fút nada más cada cuatro años...

C'est ainsi, donc, que tant que je vivrai dans l'exile je continuerai à regarder jouer -et se faire massacrer occasionnellement- la équipe mexicaine dans la coupe du monde, je pleurerai en entendant l'hymne national, maudirai une bonne douzaine d'arbitres, j'arrêterai de respirer le temps d'un but pour ensuite crier et j'irai même jusqu'à porter un maillot vert avec ce tissu qui me donne l'urticaire mais surtout, je rirai en repensant à Petit Monstre sautant de joie sur le canapé, les bras levés en criant "Buuuuut! Gagné!" pour la toute première fois.  Coupe du Monde ou pas, pour moi ces moments de complicité avec mon petit homme n'ont pas de prix et tant pis si je n'aime le foot que tous les quatre ans...  





* Literalmente: "un gol para nosotros -entiéndase "nuestro"- (Peralta)".

** "Pero eso, era antes!"

*** "Goooool! Ganamos!"

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